Les trois femmes interpellées vendredi dans l'Essonne dans le cadre de l'enquête sur la préparation d'un attentat devant Notre-Dame de Paris auraient été téléguidées par le groupe terroriste Etat islamique (Daech) depuis la Syrie, a déclaré vendredi le procureur de la République de Paris François Molins lors d'une conférence de presse.
"Un commando terroriste composé de jeunes femmes totalement réceptives à l'idéologie mortifère de Daech a été démantelé (…). Le passage à l'acte par des jeunes femmes téléguidées par des individus se trouvant en Syrie dans les rangs de l'organisation terroriste Daech démontre que cette organisation entend faire des femmes des combattantes", a indiqué M.Molins.
"Le dessein de ce commando était clairement de commettre un attentat." François #Molins (procureur) #NotreDame pic.twitter.com/saorW3bvZC
— Boris Kharlamoff (@BorisKharlamoff) 9 сентября 2016 г.
"L'organisation terroriste utilise non seulement des hommes mais des femmes, de jeunes femmes, qui font connaissance et nouent leur projet de manière virtuelle", a ajouté le procureur cité par les médias.
Selon le procureur, "l'incendie du véhicule à Notre-Dame, s'il avait pris, aurait entraîné l'explosion d'au moins une bouteille de gaz et la destruction de l'ensemble du véhicule".
L'attentat déjoué de Paris aurait "des connexions avec les attaques jihadistes de Saint-Etienne-du-Rouvray et Magnanville", a noté M.Molins.
Trois femmes "radicalisées et fanatisées" ont été interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine, en Essonne, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat déjoué le 4 septembre dernier à Paris. Vendredi matin, la fille aînée d'Amel S., une des trois femmes appartenant au commando, a été interpellée à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L'adolescente de 15 ans pourrait aussi être impliquée dans le projet terroriste, d'après le procureur.
Dimanche, des policiers parisiens avaient découvert une Peugeot 607 contenant six bonbonnes de gaz, dont une vide, et trois bouteilles de gasoil dans une petite rue, en face de Notre-Dame. Les enquêteurs cherchent toujours à comprendre pourquoi le week-end dernier cette berline, aux feux de détresse allumés et sans plaques d'immatriculation, a été garée en plein Quartier Latin, à quelques centaines de mètres de la cathédrale.