L'homme a détruit un dixième de la nature sauvage au cours des vingt dernières années, ainsi ne reste-t-il plus que 23% de la Terre abritant des espaces naturels vierges, prévient James Watson de l'Université du Queensland en Australie, cité dans un article paru dans la revue scientifique américain Current Biology.
"Ce qu'il nous reste, c'est à préserver d'une manière préventive les parcelles de nature vierge qui ne sont pas détruites à l'heure actuelle. Le cas échéant, la nature sauvage disparaîtra pour toujours, constituant une vraie catastrophe pour le climat et la sentence finale pour les communautés humaines les plus vulnérables. Nous devons agir de suite pour que la nature survive jusqu'à nos enfants et nos petits-enfants", a insisté le chercheur.
Tel est le bilan, dressé d'après la carte de la Société pour la conservation de la vie sauvage (WCS, en anglais, Wildlife Conservation Society), une ONG américaine d'envergure, par l'équipe de M. Watson.
Aujourd'hui, les forêts subtropicales sèches, les steppes ainsi que les forêts de la zone tempérée ont presque totalement disparu. De plus, la superficie des systèmes écologiques vierges s'est réduite au minimum.
Par contre, la plupart des régions vierges se trouvent dans les zones à très grandes superficies, ce qui les protège de l'extinction à l'instar de la nature sauvage en Europe et en Amérique du Sud.
En outre, la nature semble être d'autant plus protégée par la nouvelle législation internationale en vigueur depuis les années 1990.