Le Comité international paralympique a cherché par tous les moyens à empêcher les paralympiens biélorusses de déployer le drapeau russe à Rio, et ses méthodes ne se sont pas limitées aux avertissements. Selon le projet initial que mûrissaient les Biélorusses, le drapeau russe devait être porté par quatre sportifs en fauteuils roulants qui suivaient le porte-drapeau brandissant l'étendard biélorusse, raconte Natalia Eismont, porte-parole du président biélorusse Alexandre Loukachenko.Cependant, les représentants du CIP ont enlevé aux sportifs les drapeaux russes.
"Les fonctionnaires sportifs internationaux, sans trop réfléchir, ont attrapé nos sportifs en fauteuils roulants, leur ont retiré ces drapeaux et n'ont pas permis aux gens d'exprimer leur opinion d'une manière calme et pacifique", poursuit-elle.
Or, Andreï Fomotchkine, ancien sportif et employé du ministère biélorusse du Sport et du Tourisme avait prévu ce scénario. De fait, il avait en réserve un autre drapeau russe, explique Mme Eismont.
Hier, le CIP a exclu des Jeux paralympiques deux membres de la délégation biélorusse, dont Andreï Fomotchkine. Drapeau tricolore russe en main, le Biélorusse avait effectué un quart de son parcours dans le stade brésilien avant qu'on ne le lui retire. Ce geste de solidarité envers les athlètes russes privés de participation aux Jeux paralympiques de Rio a été interprété par le CIP comme une "protestation politique".