Député turc: "les USA et la Turquie essayent de trouver un dominateur commun"

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'Ankara et Washington étaient prêts à chasser les combattants de Daech de leur bastion syrien, la ville de Raqqa. Selon les médias turcs, au sommet du G20, MM.Obama et Erdogan ont discuté de leurs actions communes contre Daech.

Dans une interview accordée à Sputnik, le député du parlement turc du Parti démocratique des peuples (HDP), le professeur Mithat Sancar, a commenté la possible opération commune et le développement de la situation au nord de la Syrie.

Selon lui, les Etats-Unis ne lanceront pas une opération terrestre à Raqqa sans l'intervention de la Turquie, ainsi qu'ils ne donneront à la Turquie un droit de contrôle absolu.

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"Actuellement, les deux parties essayent d'élaborer une formule médiane des prochaines actions, "un dominateur commun" pour l'opération à Raqqa. Probablement, une entente tacite sera conclue, à condition que la Turquie reste dans le corridor délimité par Jarablus, sans traverser la frontière faite par l'Amérique en Syrie, il n'y aura pas de menace de la collision d'Ankara contre les Kurdes et d'autres forces en Syrie".

Il explique que ces trois dernières années une telle décision a été proposée à la Turquie, mais le gouvernement turc, évidemment, a surestimé ses forces et a envisagé d'obtenir plus dans la direction syrienne. Actuellement, affirme M. Sancar, la Turquie, ayant changé la direction de sa politique extérieure, a préféré accepter ces conditions et "revenir humblement sur le théâtre des opérations en Syrie".

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D'après M. Sancar, le scénario le plus dangereux pour la Turquie est la guerre avec les Kurdes:

"Ankara comprend que dans le cas d'affrontements militaires directs avec les forces kurdes, les relations russo-turques s'aggraveront beaucoup, cela pourra mener aussi à une série de résultats imprévus. (…) Pourtant, même tout en restant en marges de ce processus, Ankara continuera à s'affirmer. L'opération des troupes turques dans le nord de la Syrie (…) est une tentative de relever son image sur la scène internationale. Mais si Ankara, dans le cadre de cette campagne, traverse la ligne rouge imposée par les Etats-Unis, la Turquie aura de sérieux problèmes".

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