Afin de faire contrepoids aux Etats-Unis, Téhéran cherche à renforcer son influence dans de petits pays qui représentent à ses yeux un intérêt stratégique, explique à Sputnik l'expert de la filiale iranienne de l'Institut canadien de recherches économiques Hoshyar Rostami.
La construction de ce canal de 278 km de long qui devrait se terminer en 2019 a été confiée à l'entreprise chinoise HK Nicaragua Canal Development Investment (HKND), et coûtera 50 milliards de dollars.
L'idée de construire une voie alternative reliant l'Atlantique et le Pacifique au Nicaragua existe depuis plusieurs années. Mais sa réalisation est devenue possible sous la présidence de Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007, qui a réussi à attirer les investissements dans le pays. Ce n'est qu'en décembre 2014 que sa mise en œuvre a finalement été lancée.
Outre la construction du canal, le projet comprend la construction de l'infrastructure nécessaire, d'un aéroport international, des ports et d'un oléoduc. Les autorités du pays y placent de grands espoirs. Selon le fils du président nicaraguayen Laureano Ortega, la réalisation du projet contribuera à redresser l'économie du pays via la création de nouveaux emplois, la mise en place d'une zone de libre-échange, le développement d'un réseau de transports et l'attrait des investissements étrangers.
Les Etats-Unis, anciens propriétaires du canal de Panama, ont toujours une grande influence dans la région. La perte du monopole sur le commerce dans la zone leur porterait un coup géopolitique dur. En plus, la montée en puissance de la Chine, qui pourrait importer du pétrole et d'autres matières premières plus facilement via le nouveau canal, est un scénario indésirable pour Washington.