Le système d'éducation nationale a énormément souffert de la guerre qui fait toujours rage en Syrie, a déclaré à Sputnik le ministre syrien de l'Education Khazwan al-Waz, ajoutant qu'à cause de la terreur, le nombre des écoles était passé de 22.662 en 2012 à 15.301 en 2016.
"Après cinq années de guerre en Syrie, la situation en matière d'éducation nationale s'est visiblement dégradée, alors que les enfants traumatisés et souvent privés de leurs familles n'enregistrent que des progrès très minces à l'école", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que bien des écoliers et des étudiants avaient dû quitter leurs maisons à cause des hostilités.
"Afin de les aider à rattraper leurs retards dans les études, il a été décidé de rendre plus souple la procédure d'enregistrement pour écoliers et étudiants déracinés sans papiers", a signalé le ministre.
Selon ce dernier, pour amortir l'impact de la crise, le ministère coopère activement avec des ONG nationales et internationales, ce qui a permis, entre autres, de lancer la campagne "Khaqqi at-Ataalum" (Mon droit d'étudier).
Quoi qu'il en soit, la vie continue, et malgré la guerre qui ne cesse de ravager la Syrie, la rentrée scolaire aura lieu. Dans une dizaine de jours, les élèves syriens pourront finalement franchir le seuil de leurs écoles. Enfin, cela sera vrai pour 277.000 d'entre eux, alors que plus de 2 millions de jeunes Syriens en seront privés.
Pour la troisième année déjà, les petits Syriens étudieront le russe, une langue qui gagne très vite en popularité dans le pays. Depuis que Moscou soutient la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme, le nombre d'élèves qui optent pour cette matière est en plein boom.