"Pour avoir le soutien (des populations, ndlr), on a expliqué qu'on allait protéger tel ou tel intérêt, qu'on allait accepter des choses qui ne sont pas conformes aux lois de la République", a déploré Emmanuel Macron. "Je ne ferai pas de promesses. Je vais d'abord écouter, je ferai ensuite des propositions", car, en banlieue, "on a fait trop de promesses, parfois aussi trop de concessions et dans les deux cas bien souvent par clientélisme", a déclaré l'ancien ministre de l'Économie lors d'une visite au Campus des métiers de l'entreprise à Bobigny (Seine-Saint-Denis).
Surtout, à trop promettre, "on crée de la déception ou de la séparation, donc l'approche que je vais avoir c'est d'abord une approche d'écoute, d'humilité", a poursuivi M. Macron.
Si de tels procédés sont en général couvertes par les intéressés d'un voile pudique, elles n'en sont pas moins monnaie courante. À coups de transports publics gratuits ou de crèches grand luxe, à coups de subventions aux associations de quartier, sportives, culturelles ou aux buts plus flous, de nombreux édiles achètent suffrages et paix sociale dans leur commune. Sputnik reviendra d'ailleurs sur ces pratiques.
Il y a une semaine, Emmanuel Macron démissionnait du Ministère de l'Économie pour se consacrer à son mouvement politique, En Marche qui compte aujourd'hui 75.000 sympathisants. Il n'a toutefois pas dévoilé ses intentions quant à l'élection présidentielle de 2017.