"Les dirigeants saoudiens qui ont bloqué le chemin du hajj aux fidèles iraniens sont des égarés honteux qui voient la continuation de leur pouvoir oppressif dans (…) l'alliance avec le sionisme et les Etats-Unis et ne renoncent à aucune trahison sur ce chemin", a dénoncé M. Khamenei, tout en rappelant que l'année dernière, l'Arabie saoudite a "tué" des pèlerins en provenance d'Iran en leur refusant des soins médicaux indispensables.
Mais pour l'Arabie saoudite, les conditions qu'a posées l'Iran pour la participation de ses ressortissants sont "inacceptables", notamment celle d'organiser des manifestations.
Les relations entre les deux pays se sont encore tendues en janvier lorsque l'Arabie Saoudite a rompu ses relations avec l'Iran après l'attaque de son ambassade à Téhéran par des manifestants protestant contre l'exécution du cheikh Nimr, une figure de la contestation chiite contre le régime saoudien sunnite.
Ryad a également rompu ses relations commerciales et les liaisons aériennes avec Téhéran.
"Les dirigeants saoudiens, au lieu de présenter des excuses (…) se mettent en position d'accusateurs et révèlent leur animosité ancienne à l'égard de la République islamique d'Iran qui porte le drapeau de l'islam face aux infidèles et à l'oppression", a ajouté M. Khamenei.
Le terme takfiri, rappelle l'АFР, désigne de manière générale les membres des groupes djihadistes qui se battent en Syrie, en Irak ou ailleurs dans le monde musulman, notamment le groupe terroriste Daech ou Al-Qaïda.
L'Iran dénonce également les bombardements quotidiens de l'Arabie saoudite et sa coalition au Yémen. Téhéran soutient les rebelles houthis qui contrôlent depuis plus d'un an la capitale Sanaa.