Les scientifiques en sont certains: si d'autres êtres vivants étaient doués de conscience, "nous nous serions entretués". Selon Robin Dunbar, spécialiste de psychologie évolutionniste à l'Université d'Oxford, les hommes n'éprouvent jamais d'attirance particulière et d'intentions pacifiques à l'égard des étrangers.
La question suivante se pose: qui sortirait vainqueur d'une telle confrontation? Les spécialistes excluent les herbivores qui n'auraient pas assez de forces pour trouver de la nourriture et pour combattre, et les animaux sous-marins.
Mais, tout comme dans le film Jurassic Park, de grands carnivores tels que les lions, les tigres, les loups, ou d'autres grands animaux non-carnivores, tels que les éléphants ou les rhinocéros, essayeraient de s'en prendre aux humains. Pourtant, il est peu probable que leur intelligence puisse permettre à ces animaux de tenir pendant longtemps et de résister aux armes modernes que possède l'humanité.
"Il me semble qu'en fin de compte, nous les exterminerions. Nous sortirions victorieux", insiste Alex Kacelnik, spécialiste de la biologie de comportement de l'Université d'Oxford.
Pourtant, nous devrions par la suite affronter de nouveaux concurrents: nos parents les plus proches, les primates. Les chimpanzés, les orangs-outangs, les bonobos et les gorilles pourraient utiliser nos technologies contre nous, en plus, ils sont bien plus forts que nous.
Néanmoins, leur succès dépendrait de leur capacité à utiliser des connaissances acquises, à mener efficacement la guerre contre les humains, à les comprendre.
"S'ils obtenaient toutes ces connaissances, les primates et les êtres humains auraient les mêmes chances de remporter la victoire," dit Josep Call, spécialiste en psychologie comparative à l'Université de St. Andrews.
Avec le temps qui passe, la capacité d'adaptation aux changements des conditions de vie serait l'arme principale dans la guerre pour la domination du monde. Et ce n'est pas surprenant, puisque c'est notamment cette capacité qui a aidé l'humanité à conquérir la Terre. En outre, le nombre des espèces jouera aussi un rôle important, ainsi que la capacité à passer inaperçu.
Outre les primates, ce sont les bactéries qui auraient pu devenir les ennemis les plus redoutables pour l'humanité:
"Si l'humanité avait dû combattre contre des bactéries intelligentes, surtout les plus agressives, nous n'aurions eu aucune chance", dit M.Call.
Cependant, même si l'humanité disparaît, on ne peut pas être sûr qu'un animal, après avoir atteint le niveau d'évolution des êtres humains, n'aurait pas commencé lui aussi à exploiter d'autres espèces et ressources naturelles, à l'image des hommes.
