La mort du président ouzbek Islam Karimov a entraîné un vide du pouvoir et la lutte pour le trône présidentiel dans ce pays d'Asie centrale déterminera les relations réelles entre la Chine et la Russie, rapporte le journal The National Interest.
La Russie et la Chine sont deux acteurs clés en Asie centrale car Moscou a une puissance militaire significative dans cette région alors que Pékin y exerce une grande influence économique. Le journal n'exclue pas qu'après la mort d'Islam Karimov l'Empire du milieu veuille consolider son influence dans la région aux dépens des intérêts russes.
Comme le souligne le journal, la Russie est prédominante en Asie centrale depuis 150 ans. Elle y restera un acteur de premier plan, et ce, peu importe ses motifs, que ce soit la création d'une zone tampon, le maintien de sa sphère d'influence pour des raisons de prestige ou ses inquiétudes légitimes concernant l'islam radical.
Malgré les timides tentatives des Etats-Unis pour établir des relations avec les pays d'Asie centrale, la Chine reste la seule alternative crédible à la Russie dans la région. Compte tenu de la politique de Pékin incarnée par l'initiative "La Ceinture et la Route", son influence en Asie centrale sera décuplée, notamment sur le plan économique. Par exemple, la Chine importe le gaz et le pétrole turkmènes via le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Ainsi, Pékin craint une instabilité éventuelle dans la région.
Cependant, les deux pays sont capables de surmonter les divergences. Il est à prévoir qu'ils plancheront sur l'assurance de la stabilité en Ouzbékistan afin de prévenir l'apparition des islamistes radicaux dans le pays. Selon The National Interest c'est sans doute cette tâche qui réunira les deux pays.