En Suisse, les demandeurs d'asile sont plus nombreux à disparaître dans la nature avant de faire enregistrer pleinement leur demande.
Dans certaines régions suisses, jusqu'à 90% des migrants assignés à des centres d'accueil en attente du traitement de leur demande fuient les centres peu après leur arrivée, a rapporté ce week-end le journal SonntagsZeitung.
Selon la porte-parole du SEM, le phénomène des demandeurs qui repartent ainsi avant l'enregistrement formel de leur demande d'asile n'est pas nouveau.
En vertu des règles européennes, les réfugiés sont autorisés à entrer en Suisse seulement s'ils affirment vouloir demander l'asile dans le pays. Après avoir rempli leur demande, ils sont affectés à un centre d'accueil du SEM. Ceux qui ne signifient pas leur intention de demander l'asile en Suisse sont refusés d'entrée et doivent revenir au premier pays européen sur leur route.
D'après le SEM, rien ne permet d'affirmer que davantage de sans-papiers vivent en Suisse du fait de la recrudescence de ces disparitions. L'établissement estime que la plupart de ces requérants qui s'évanouissent dans la nature ont pu se diriger vers l'Allemagne.
Selon les statistiques sur l'asile parues fin juillet, plus de 4.800 départs incontrôlés ont été constatés depuis le début de l'année, rapporte le journal suisse 20 minutes. La plupart des requérants qui se sont volatilisés provenaient de pays africains, indiquent les chiffres publiés par le SEM.