La ligne maintenue par les politiques occidentaux et par les médias de diaboliser la Russie n'est guère efficace. Il est absurde d'affirmer que le président russe Vladimir Poutine essaye de raviver l'Union soviétique, et ainsi le plus grand problème dans les relations Russie-Occident est le manque absolu de compréhension des intérêts russes, estime la plateforme EurActiv. Et le cap choisi ne cesse d'aggraver la situation.
L'escalade de la tension, tant verbale que politique, sous forme de sanctions, ne servira à rien. Ainsi, l'Europe nécessite un nouvel accord commun sur la sécurité, à l'instar de l'accord de Yalta de 1945, vu que sans la Russie, l'UE aura du mal à résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée aujourd'hui, dont le terrorisme, les changements climatiques, la guerre civile en Syrie et le trafic de drogue.
Le président russe résiste au code de valeurs européennes qu'il considère comme un outil de la realpolitik, et l'Europe dans ce cas devrait intégrer la Russie dans une structure paneuropéenne, mettant ainsi un terme à sa "diabolisation", et la faire croire de nouveau aux valeurs européennes.
Les relations russo-européennes se sont considérablement détériorées sur fond de crise en Ukraine, tout particulièrement après le rattachement de la Crimée à la Russie survenu à l'issue d'un référendum en mars 2014. Les pays de l'Union européenne ont d'abord introduit des mesures restrictives contre des personnes physiques, en vigueur jusqu'au 15 septembre 2016. Par la suite, des mesures restrictives sectorielles valables jusqu'au 31 juillet ont été imposées, ainsi que des sanctions contre la péninsule de Crimée, valides jusqu'au 23 juin.
La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août 2014 plusieurs denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, de l'Australie et de la Norvège.