Hysteric Hillary et la théorie de l'hyper-complot

© AP Photo / Carolyn KasterHillary Clinton
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Après la théorie du complot, la théorie de l'hyper-complot? Voyons voir.

Tout ce qui déplaît à nos médias mainstream, la colère des peuples notamment contre la mondialisation agonique, est aujourd'hui étiqueté « théorie du complot ». Cela permet de dénoncer des conspi-racistes bons pour le bagne ou pour un aller simple à Guantanamo! La critique de la Fed, de Bruxelles, de l'inondation de réfugiés, le succès du Brexit, tout relève du complot. Notre société, disait Guy Debord en 1989, estime qu'elle n'a été que trop patiente jusque-là.

Le plus drôle est que ce système ne cesse de dénoncer des complots. Nous serions complotistes quand nous ne sommes pas d'accord avec une gestion débile et chaotique du monde, mais nos élites elles ne cessent de voir des complots partout.

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Théorie du complot: quand l'Occident voit la "main du Kremlin"

C'est ainsi que la campagne présidentielle US devient ubuesque, la sémillante et hilarante Hillary ne cessant d'invoquer une ubiquité de complots remontant tous à la source ultime, celle du manitou Poutine et de son affreux Kremlin qui auraient créé Donald Trump ex nihilo. Hillary a même révélé à son public néocon que le complot de Poutine relève de Blofeld et de James Bond, et que The Donald n'est qu'un des agents de Poutine à l'œuvre en Amérique (Trump fut-il incubé en Sibérie?). Toujours est-il qu'on ne prête qu'aux riches, et que Vladimir Poutine est renforcé par ces théories de la transpiration échevelée.

La paranoïa des élites bruxello-américaines qui voient dans un monde multipolaire (Chine-Russie-Inde-Iran-Turquie-etc.) leur trône vaciller devant la colère de peuples, surtout d'ailleurs le peuple britannique et le peuple américain, jusque-là considérés comme de simples majordomes, devient très marquée, et ceux qui diabolisent la théorie du complot la redoutent partout: c'est la théorie de la consternation.

Philippe Grasset écrivait dans Dedefensa.org:

« Pour ajouter au piment, je vous recommande tout de même d'aller voir la vidéo de Watson de Infowars.com sur le discours anti-complotiste d'Hillary, où elle, la candidate de la compétence et de la sagesse, vous décrit un fantastique complot, un hyper-complot, un complot sur-complotiste ou bien encore ce qu'on pourrait désigner comme "le père de tous les complots" pour paraphraser Saddam… »

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Washington, le clairvoyant: Hillary Clinton et "la piste russe"

Du coup la « sage Hillary » devient un Joker au féminin, un personnage hystérique issu de Batman ou des grosses comédies déjantées dont Hollywood a le secret. Et elle, Hillary Rodham Clinton, mère de tous les médias, incarnation du matriarcat occidental et planétaire prophétisé par Chesterton, reine de carreau caricatural de l'hyperpuissance américaine (formule socialiste dépassée), dénonce un hyper-complot dont la matrice US fait les frais.

Alex Jones avait interviewé Donald Trump (lui ne croit pas au meurtre de Ben Laden!), et cela n'avait pas fait beaucoup de bruit. Depuis l'eau a coulé dans le lit de la rivière Potomac, et la vieille dame indigne se déchaîne contre la conspiration planétaire dont elle serait la victime, elle la créature de Soros, des trusts et de CNN. Alex Jones, qui avait assuré en direct Donald Trump de son soutien, n'est lui pas resté les mains dans les poches: récemment il affirme et démontre (à chacun sa conclusion ensuite) que l'explosion d'Oklahoma city fut un false Flag, un Inside job. Il rajoute même que le père de Ted Cruz était lié à l'attentat contre JFK; et ce qui est extraordinaire c'est de penser que le pauvre patsie Lee Harvey Oswald a été présenté depuis toujours comme un espion de Moscou (tout ceci pour dire que le ridicule ne date pas d'hier — ou d'Hillary).

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Soros a donné des instructions à Hillary Clinton pour mater les émeutes en Albanie

Et pour en rester au spectacle américain, qui retrouve une veine libertaire parfois, je rappellerai la fin des Jeux de la Faim, où l'on voit un clone de la Clinton, joué par Julianne Moore, se faire percer du dard de l'héroïne, agacée d'être toujours manipulée.

Il serait bon qu'en novembre l'électeur américain remette la noble adepte de la théorie de la transpiration à sa place…

 

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