Les conclusions du rapport de la mission conjointe de l'Onu et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) concernant l'implication des troupes gouvernementales syriennes dans les attaques chimiques suscitent des doutes, a déclaré l'ambassadeur russe auprès de l'Onu Vitali Tchourkine.
"A l'étape actuelle déjà, nous avons plusieurs questions à poser concernant les conclusions du Mécanisme d'enquête conjoint de l'Onu et de l'OIAC sur certains incidents. Nous avons de sérieux doutes concernant les preuves citées dans le rapport. Elles ont pu être fabriquées par les forces opposées à Damas et les structures terroristes, peut-être avec le soutien de puissances étrangères", a indiqué le diplomate.
Selon lui, le Mécanisme d'enquête conjoint n'a pas réussi à établir de façon convaincante la réalisation d’attaques chimiques à des fins terroristes et à en identifier les responsables.
Dans le même temps, l'ambassadeur syrien auprès de l'Onu Bachar Jaafari a noté que les preuves de l'implication de la Syrie dans les attaques chimiques, mentionnées dans le rapport, étaient inexistantes.
"Les conclusions du rapport sont en intégralité fondées sur les propos tenus par des témoins présentés par des groupes armés terroristes. C'est pourquoi ces conclusions manquent de preuves concrètes, telles que des échantillons ou des rapports médicaux attestant que du gaz chloré a été utilisé", a déclaré M. Jaafari.
Il est estimé que des attaques chimiques ont eu lieu ces dernières années dans plusieurs zones de la Syrie. En août 2015, le Conseil de sécurité de l'Onu a créé un Mécanisme d'enquête chargé d'identifier les personnes, entités, groupes ou gouvernements qui ont utilisé des armes chimiques en Syrie ces deux dernières années.