La présidente brésilienne Dilma Rousseff, destituée mercredi par le Sénat, garde toutefois ses droits civiques conformément aux résultats d'un vote séparé tenu mercredi par la chambre haute.
42 sénateurs ont appuyé cette décision, 36 ont voté contre et 3 se sont abstenus. 54 voix étaient requises pour proclamer la présidente inéligible à partir du 1er janvier 2019.
Dilma Rousseff était la présidente du Brésil depuis le 1er janvier 2011. Elle a été réélue de justesse fin 2014 pour un second mandat de quatre ans. Un an après, elle a pâti de la récession économique, avec une popularité au plus bas (9%) et a peiné à faire approuver par le Congrès ses mesures d'austérité, tandis que l'opposition a multiplié les manœuvres pour l'isoler.
Héritière politique de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, Mme Rousseff est entrée dans l'histoire en 2011, en devenant la première femme présidente du Brésil. Elle devient le second chef d'Etat brésilien à avoir été destitué, après Fernando Collor de Mello en 1992.