"Aujourd'hui, je demande une loi parce qu'on ne peut pas laisser les maires seuls face à cette situation. Une loi d'interdiction, je ne sais pas s'il faut dire le costume de bain islamique ou le burkini, je n'en sais rien… C'est une loi qui viserait spécifiquement le port d'une burkini sur une plage, et dans les piscines", a déclaré l'ancien président de la République, cité par l'AFP.
Interrogé sur le caractère anticonstitutionnel d'une pareille loi, Nicolas Sarkozy se dit prêt à "changer la Constitution s'il le faut".
"On l'a changée (la Constitution, ndlr.) une petite trentaine de fois, ce n'est pas gênant. La question qui est posée: est-ce que c'est la société qui s'adapte au droit, ou le droit à la société?", a rétorqué M. Sarkozy.
Et d'ajouter: "C'est une provocation d'un islam politique qui teste la résistance de la République. Il s'agit de savoir si la République est plus forte, si dans le pays il y a une autorité ou pas. Je souhaite incarner cette autorité, je souhaite le rétablissement de cette autorité, et je dis que c'est l'absence de règles et d'autorité qui explique cette pagaille généralisée et qui autorise et explique tous les débordements qu'on a vus cet été."
"Nous avons un mode de vie, nous avons des coutumes, nous avons des usages, nous avons des principes, et je n'ai nullement l'intention d'accepter le moindre compromis raisonnable sur ce sujet", a-t-il dit.