L'expert britannique des relations internationales et rédacteur en chef du magazine Politics First, Marcus Papadopoulos, dit avoir eu une impression de déjà-vu à l'issue des récentes négociations à Genève entre Sergueï Lavrov et John Kerry sur la Syrie.
"Des progrès ont été enregistrés concernant le cessez-le-feu en Syrie. C'est cette phrase qui a été prononcée devant les journalistes lors d'une conférence de presse à Genève. Ne vous semble-t-elle pas familière? Car elle est répétée à l'issue de toutes les négociations entre Lavrov et Kerry de ces dernières années", a noté Marcus Papadopoulos à Sputnik.
Il reconnaît cependant qu'il est très important que le ministre russe des Affaires étrangères et le secrétaire d'Etat américain puissent se rencontrer régulièrement, rappelant que le Foreign Office britannique est privé de cette possibilité pour cause d'"arrogance et intransigeance".
Or, selon M.Papadopoulos, il est fort peu probable que les Etats-Unis, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar renoncent à leurs projets de renverser le gouvernement syrien et de conduire au pouvoir des islamistes.
"La récente invasion du nord de la Syrie par la Turquie témoigne que c'est tout le contraire. Tout porte à croire que le conflit sera réglé manu militari. Cependant, les actions des militaires syriens soutenus par les alliés russes et iraniens, ainsi que par le Hezbollah, visant la libération de la Syrie de la tyrannie islamiste, contribueront à affaiblir les positions du terrorisme islamiste de par le monde", signale l'expert.
Toutefois une chose est, selon lui, à déplorer: en discutant du cessez-le-feu en Syrie, on oublie qu'un cessez-le-feu a été déjà introduit dans ce pays l'année dernière.