Dans l'affaire du règlement du conflit syrien, la Russie n'est pas un adversaire, mais un partenaire, quoique difficile, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans son interview au journal Le Monde.
"La Russie n’est pas un adversaire mais un partenaire. C’est avec elle, mais aussi avec l’Iran, l’Arabie saoudite, avec les Américains et la Turquie que nous cherchons une solution. Les Russes ont un rôle déterminant à jouer dans la résolution du conflit", a-t-il déclaré, sans oublier de demander à Moscou d'arrêter son opération antiterroriste en Syrie.
Le chef de la diplomatie française n'a pas manqué l'occasion de rappeler que le partenaire qu'est Moscou devrait condamner le régime du président Bachar el-Assad – un poncif.
Jean-Marc Ayrault a en outre fait savoir que Paris comprenait l'aspiration de Moscou à défendre ses propres intérêts et était disposé à poursuivre le dialogue.
"La Russie est une grande nation qui veut à nouveau jouer un rôle. On peut le comprendre. Je vous l’ai dit: c’est un partenaire, mais ce n’est pas un partenaire facile. Il faut être clair avec elle. Nous le serons avec le président Poutine, qui doit venir en octobre à Paris", a expliqué M.Ayrault.