Aux yeux d'Ayrault, la Russie est un partenaire "difficile"

© REUTERS / Leonhard FoegerFrench Foreign Minister Jean-Marc Ayrault speaks to the media in Vienna, Austria, May 17, 2016.
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Malgré les divergences franco-russes, Moscou reste un partenaire de la France sur le dossier syrien, tel message a-t-on dû comprendre ce samedi.

Dans l'affaire du règlement du conflit syrien, la Russie n'est pas un adversaire, mais un partenaire, quoique difficile, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans son interview au journal Le Monde.

"La Russie n’est pas un adversaire mais un partenaire. C’est avec elle, mais aussi avec l’Iran, l’Arabie saoudite, avec les Américains et la Turquie que nous cherchons une solution. Les Russes ont un rôle déterminant à jouer dans la résolution du conflit", a-t-il déclaré, sans oublier de demander à Moscou d'arrêter son opération antiterroriste en Syrie.

Le chef de la diplomatie française n'a pas manqué l'occasion de rappeler que le partenaire qu'est Moscou devrait condamner le régime du président Bachar el-Assad – un poncif.

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Par ailleurs, M. Ayrault a souligné que Moscou ne pouvait pas tenir un double langage, à savoir vouloir une solution politique et mener en même temps une opération militaire en Syrie, oubliant apparemment que l'aviation militaire française faisait partie de la coalition internationale engagée en Syrie et en Irak et procédait également à des bombardements. Mais dans le cas de la France, ce bombardement s'appelle la lutte antiterroriste. N'en va-t-il pas de même pour la Russie? 

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Et de rappeler que le régime syrien ne pouvait pas gagner militairement et qu'il y avait un intérêt commun à revenir à la table des négociations à Genève, sans que "personne perde la face".

Jean-Marc Ayrault a en outre fait savoir que Paris comprenait l'aspiration de Moscou à défendre ses propres intérêts et était disposé à poursuivre le dialogue.

"La Russie est une grande nation qui veut à nouveau jouer un rôle. On peut le comprendre. Je vous l’ai dit: c’est un partenaire, mais ce n’est pas un partenaire facile. Il faut être clair avec elle. Nous le serons avec le président Poutine, qui doit venir en octobre à Paris", a expliqué M.Ayrault.

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