"Pour la première fois, nous avons évalué les volumes d'absorption et d'émissions de gaz à effet de serre qui se déroulent à tous les stades de la production des biocarburants. Nous avons compris que lors de cette production, nous parvenons à éviter l'émission de quantités insuffisantes de CO2 pour équilibrer les volumes de gaz sortant des tuyaux d'échappement", explique John DeCicco de l'Université de l'Etat du Michigan à Ann Arbor (Etats-Unis).
Les chercheurs ont établi que les quantités de dioxyde de carbone absorbées par la biomasse lors de sa culture n'est pas aussi importante que ce qui avait été envisagé auparavant.
De plus, souvent, pour cultiver le colza et le soja, les agriculteurs abattent les forêts tropicales et éliminent les plantations de cultures vivrières, ce qui rend ce type de production "verte" écologiquement insensé. De surcroît, le prix de revient trop élevé de ces biocarburants et la faiblesse de leur intensité énergétique rend ce type de carburant économiquement discutable.
D'après les chercheurs, l'ensemble de ces facteurs rend les biocarburants moins efficaces pour la protection de l'environnement que l'essence.