Les partisans de la sortie de l'Écosse du Royaume-Uni ont perdu l'un de leurs atouts principaux dans les négociations avec les autorités centrales car aujourd'hui, Edinbourg ne peut plus menacer Londres d'une privation de pétrole. D'après le Times, qui a analysé les documents financiers et de fonctionnement de l'entreprise publique chinoise China National Offshore Oil Corporation's (CNOOC), la société Nexen — qui appartient aux Chinois — produit quotidiennement près de 200 000 barils sur les deux gisements principaux du pays. Ce qui en fait le premier producteur de la région.
Ces facilités fiscales sont sans doute très attractives pour les compagnies mais il reste difficile d'expliquer la décision de Pékin d'investir des fonds considérables dans le secteur pétrolier qui traverse actuellement une crise grave. Notamment en mer du Nord. L'extraction de pétrole dans la région est difficile et peu lucrative, compte tenu notamment de la chute des prix de 50% par rapport à l'été 2014. Qui plus est, les réserves locales s'épuisent rapidement.
Cette nouvelle offensive des Chinois en mer du Nord affectera tout d'abord l'Écosse, dont le budget s'appuie dans une grande mesure sur les revenus pétroliers. Selon le National Institute of Economic and Social Research, la mer du Nord octroie au gouvernement écossais près de 10 milliards de livres — 13,1 milliards de dollars — par an.
Pékin a donc considéré la décision de George Osbourne de baisser les impôts comme une bonne opportunité d'élargir et de renforcer sa présence dans la région sur le long terme.