L'enquête sur l'attaque à l'arme chimique qui a frappé la région de Damas en 2013 n'est toujours pas close, a déclaré à Sputnik l'ambassadeur de Syrie à l'Onu, Bachar al-Jaafari.
"Après la première attaque chimique contre Khan al-Assal, près d’Alep, je suis allé voir le secrétaire général de l'Onu pour solliciter une assistance dans l'instruction de cet incident, destinée à réponde à la question de savoir s'il y avait effectivement une attaque chimique et qui se tenait derrière ce crime", a raconté l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'après avoir consulté les membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général lui avait promis de contribuer à l'envoi d'une délégation d'experts pour enquêter sur l'attaque chimique à Khan al-Assal.
"Mais je ne pourrai pas aider à établir l’identité de celui qui se tient derrière cette attaque chimique", a dit le chef de l'Onu.
Le diplomate syrien a indiqué que dès lors, on avait bien compris que les membres du Conseil de sécurité ne voulaient tout simplement pas que la vérité éclate au grand jour.
"L'affaire n'est toujours pas élucidée", a relevé M. al-Jaafari, en rappelant qu'il a fallu plus de quatre mois pour dépêcher en Syrie un groupe d'inspecteurs, dirigé par Oke Selstrem.
Le jour où M.Selstrem se trouvait à Damas et se préparait à se rendre à Alep, la deuxième attaque chimique a été perpétrée cette fois contre la Ghouta orientale, près de Damas, qui a coûté la vie à environ 1.500 personnes.
"L'attaque à l'arme chimique qui a frappé la région de Damas en 2013 a été organisée par le renseignement français et s'inscrivait dans un plan spécial, destiné à détourner l'attention des inspecteurs de celle de Khan al-Assal, imputée aux rebelles", a déclaré M.al-Jaafari, signalant que M.Selstrem n'est toujours pas allé à Alep.
Le diplomate se dit convaincu que l'utilisation d'armes chimiques dans la région de Damas était destinée à empêcher les inspecteurs onusiens de se rendre à Alep, la France sachant bien qui avait utilisé des armes chimiques à Alep.
Selon l'ambassadeur syrien à l'Onu, ce ne sont pas les faits qui manquent pour élucider cette affaire, mais c'est la volonté politique qui fait défaut.
"Malheureusement, bien des organisations y sont impliquées, et la France n'y fait pas exception", a relevé M.al-Jaafari, commentant la campagne déchaînée, selon lui, contre Damas.
Le gouvernement syrien et l’opposition déclarent que des armes chimiques ont été utilisées et chacun accuse l’autre d’avoir perpétré une des premières attaques aux armes chimiques de la guerre syrienne.