Des milliers de strass Swarovski pour les gymnastes américaines
L'équipe américaine a fait sensation avec les tenues de ses gymnastes, recouvertes de milliers de strass de Swarovski — près de 5 000 au total.
"Les strass n'apportent évidemment pas de points", livre au New York Times Samantha Peszek, ancienne gymnaste et olympienne. Mais ils font partie de l'approche "tu as l'air bien, tu te sens bien, tu fais bien", continue-t-elle.
En 2008, le maillot de Nastia Liukin, américaine d'origine russe et championne olympique, était décoré de 184 strass. En 2012, la tenue de Gabby Douglas brillait de 1188 cristaux. En 2016 leur nombre a quadruplé.
"Il s'agit d'une course aux armements dans le domaine des strass", s'amuse Alexander Wellhoefer, vice-président de la branche américaine de Swarovski.
Et l'addition? Près de 1 200 dollars pour un maillot.
Des sauveteurs près de la piscine olympique
On doute que des nageurs comme Michael Phelps ou Ioulia Efimova puissent se noyer mais la loi brésilienne stipule que chaque piscine doit être surveillée par des sauveteurs à partir d'une certaine taille.
Самая бесполезная работа в мире:
— Трибуна Онлайн (@TribunaOnline24) 8 августа 2016 г.
Водный спасатель в олимпийском плавательном бассейне в Рио pic.twitter.com/FYUUCnSWVX
A Rio, 75 répondent à ces critères. Des sauveteurs sont donc systématiquement assis près des piscines au cas où un champion de natation ou un joueur de water-polo se mettrait à couler. Mais il n'y a jamais eu aucun noyé et même la presse a remarqué l'ennui insupportable des sauveteurs — leur visage en témoignait clairement.
Bien sûr, d'une certaine manière, ils ont eu de la chance: ils occupaient les meilleures places aux Jeux olympiques et ont été payés pour ça — même si la somme n'est pas vraiment énorme (341 dollars pour deux semaines).
De la même manière, 150 sauveteurs avaient travaillé — c'est-à-dire s'étaient ennuyé près des piscines — au Jeux olympiques de Londres.
Des cadeaux mystérieux pour les médaillés
Auparavant, les médaillés olympiques se voyaient offrir des bouquets de fleurs mais les organisateurs des JO de Rio ont décidé d'abandonner cette tradition — probablement parce que les bouquets fanaient rapidement et n'étaient donc pas un souvenir très durable du succès olympique.
Les organisateurs ont donc décidé d'offrir non seulement une médaille mais aussi un objet coloré d'une forme étrange sur une base verte. D'abord cet objet a rendu perplexes les spectateurs, tout comme certains athlètes — notamment la nageuse chinoise Fu Yuanhui.
Fu Yuanhui thinking what we're all thinking #Olympics #swimming #CHN pic.twitter.com/ZQqzqjAUCi
— Emmanuel (@mannysimz) 9 августа 2016 г.
Les réseaux sociaux se sont mis à analyser la nature de cet objet mystérieux: s'agissait-il d'un presse-papiers? D'un porte-serviettes?
Il s'est finalement avéré qu'il s'agissait d'un logo 3D des Jeux, qui pouvait servir d'appui pour la médaille — ou de porte-serviette, donc.
Aux USA, un impôt sur les médailles
Avec cinq médailles d'or et une d'argent, le nageur américain Michael Phelps devra environ 55 000 dollars à son pays.
Si l'athlète ne perdra pas plus qu'il n'a gagné, il sera quand même bien soumis à un impôt sur ses récompenses.
Le Comité olympique des États-Unis offre 25 000 dollars aux champions olympiques, 15 000 aux médaillés d'argent et 10 000 aux médaillés de bronze. Selon la loi américaine, cet argent est soumis à l'impôt.
Mais l'impôt américain touche également le coût des médailles, plus précisément le prix des métaux dont elles sont composées. D'après Forbes, une médaille d'or de Rio — environ 500 g de masse — vaut seulement 564 dollars car elle est constituée principalement d'argent recouvert d'une couche très fine d'or (6g). Le prix d'une médaille d'argent s'élève à 300 dollars, alors que celle de bronze coûte seulement 4 dollars.
Les congressistes américains ont plusieurs fois tenté de lever cet impôt sur les récompenses et les médailles olympiques, mais en vain.
Les cyclistes britanniques ne peuvent plus se raser l'entrejambe
Les cyclistes britanniques, notamment les vainqueurs de la poursuite par équipes, ont obtenu des succès remarquables à Rio. Il leur avait été interdit de se raser l'entrejambe.
Il y a quelque temps, en effet, certaines cyclistes avaient fait remarquer que la selle des vélos leur frottait le périnée. La direction du cyclisme britannique avait convoqué un concile d'experts qui s'était soldé par plusieurs recommandations: changer un peu l'angle de la selle et cesser d'épiler les parties intimes qui entraient en contact avec cette dernière. Il s'est avéré que le poil pubien protégeait la peau contre le frottement et évacuait la sueur.
"Ce sujet a été très difficile à aborder", a avoué au Guardian Phil Burt, physiothérapeute des cyclistes.
"La méthode a finalement porté ses fruits et les médaillées britanniques n'ont plus souffert de l'entrejambe des six derniers mois", souligne Phil Burt.
Plonger pour gagner
Les plongeons ont été une source de victoires et de gloire à Rio, mais pas seulement dans la fameuse piscine "verte" dédiée aux épreuves de saut. La bahamienne Shaunae Miller a notamment montré qu'il était possible de plonger avec succès sur une piste de course…
Lors de la finale du 400 mètres, elle a en effet sauté en avant sur la ligne d'arrivée, dépassant ainsi d'une fraction de seconde l'américaine Allyson Felix, championne du monde en titre.
Shaunae Miller a dû payer pour son plongeon par des écorchures et des bleus, mais a gagné l'or olympique. Elle a ensuite expliqué qu'elle ne l'avait pas fait exprès.
Le brésilien João Vítor de Oliveira a utilisé la même méthode pour atteindre la demi-finale du 110 mètres haies. Il est d'ailleurs coutumier du fait. "En Chine j'avais cassé mes côtes à cause de ça. On me dit de ne pas le faire mais ça vient du cœur!", a-t-il expliqué.
Contestation payante en gymnastique
Si un entraîneur de gymnastique pense que les juges n'ont pas donné assez de points à son équipe, il peut contester leur décision. Mais pas gratuitement.
Par contre, il est désormais impossible de faire appel à la décision des juges lors des compétitions de boxe, ce qui a déjà provoqué des discussions agitées. Steve Bunce, expert de la BBC, a relevé au moins deux occasions où il aurait été possible de contester avec succès la décision des juges si les vieilles règles étaient encore en vigueur. Dans les deux cas il s'agissait des victoires de boxeurs russes: Evguéni Tichtchenko sur le Kazakh Vassili Levit en finale et de Vladimir Nikitine sur l'irlandais Michael Conlan en quarts. De très nombreux experts estiment que le Kazakh et l'Irlandais méritaient de gagner.
Dans le même temps, Robbie Grabarz, spécialiste du saut en hauteur britannique, a réussi à contester la décision des juges grâce à une simple conversation.
Lors d'un essai, Robbie Grabarz a touché la barre mais cette dernière est restée sur place. Le juge avait déjà levé le drapeau blanc "essai accompli" quand la barre est finalement tombée, quelques secondes après. Les autres juges ont ignoré le drapeau blanc et annulé cet essai de Grabarz, mais l'athlète s'est approché d'eux et les a convaincus de revoir leur décision.
Une peluche pour stopper la lutte
La peluche de Vinicius, mascotte des JO de Rio, a fait son apparition à plusieurs reprises dans les compétitions de lutte.
D'après les règles en vigueur, un entraîneur qui n'est pas d'accord avec la décision des juges peut effectivement faire appel en jetant un "objet doux" sur le tapis. L'épreuve doit alors être arrêtée pour que les juges analysent l'enregistrement du moment contesté.
Jusqu'ici on jetait une barre en néoprène, mais il a été décidé d'utiliser à Rio une peluche de Vinicius.
On se rappelle aussi que lors des Championnats du monde de 2014 en Finlande, les appels avaient été signalés par un oiseau du jeu Angry Birds.
On ne rigole pas sur la longueur des chaussettes
Une règle, introduite en 2012 par la Fédération internationale de cyclisme, stipule en effet que la longueur d'une chaussette ne doit pas dépasser la moitié de la distance entre la cheville et le genou.
L'idée est d'éliminer les chaussettes compressives qui améliorent, comme certains le pensent, le fonctionnement musculaire.
Une ou deux médailles de bronze?
Les organisateurs des JO de Rio ont octroyé 812 médailles d'or, 812 médailles d'argent et… 864 médailles de bronze.
Ce déséquilibre s'explique par le fait que dans certains sports, notamment dans la boxe et certains types de lutte, les médailles de bronze sont octroyées aux deux perdants des demi-finales, soit à celui qui a gagné la troisième place et au vainqueur du round de consolation.
Big Mac gratuits et salles combles à McDonald's
On s'imagine généralement que le régime des sportifs olympiques est composé de cocktails de protéines, de fruits, d'une demi-douzaine d'œufs crus… Mais certainement pas de Big Mac.
A vrai dire, il n'y avait pas beaucoup d'alternatives à McDonald's dans le village olympique. La cantine principale était sans cesse comble, alors que l'établissement le plus proche était un certain Bin Laden Bar…
Les sportifs comprennent sans doute que de telles quantités de hamburgers et de frites pourraient affecter leur performance et ne se le permettent qu'après les compétitions.
Sawan Serasinghe, joueur de badminton australien, a publié sur Internet une photo sur laquelle il était assis devant une table remplie de plats de McDonald's après sa défaite. "Après des mois de régime, on peut enfin manger de la malbouffe", écrivait-il.
Бадминтонист из Австралии Саван Серасингхе отметил завершение
— Игорь Михайлов (@Igor_3939) 23 августа 2016 г.
выступления на Олимпиаде заказом из Макдональдса. pic.twitter.com/ubFnju4ICT
Des fiançailles en pagaille
La participation aux JO est déjà une épreuve pour les nerfs mais à Rio, les athlètes doivent être prêts à des demandes inattendues en mariage.
Le premier cas a eu lieu au cours de la première semaine des Jeux: Marjorie Enya, employée du stade où se déroulaient les compétitions du rugby, a demandé la main de sa compagne de longue date, Isadora Cerullo.
La britannique Charlotte Dujardin, médaillée d'or dans l'épreuve de dressage, s'est vue demander en mariage de manière un peu inhabituelle. Son fiancé Dean Wyatt-Golding a attiré son attention en arborant un T-shirt "Can we get married now?" (Peut-on se marier maintenant?). Après sa victoire, Charlotte Dujardin a indiqué à la presse avoir déjà dit "oui" à Dean.
Le plongeur chinois Qin Kai a demandé en mariage sa compagne et co-équipière He Zi, qui venait de gagner la médaille d'argent.
Interdit de pêcher dans les toilettes
Si vous n'avez jamais pêché dans des toilettes, évitez de tenter l'expérience à Rio. C'est interdit.
Elena Delle Donne, membre de l'équipe américaine de basketball, a publié une photo de cette interdiction: à gauche et vers le bas, on voit clairement un pêcheur s'adonner à sa passion…
"Je ne pourrai pas pêcher dans les toilettes aujourd'hui", s'est-elle amusée en commentaire.