Comme la plupart des personnes qui ont fui le conflit, le chemin d'Ali vers la vie tranquille en Allemagne n'a pas été facile. L'orphelin a dormi dans les toilettes publiques pendant deux ans et travaillé depuis l'âge de cinq ans pour gagner sa vie.
Le traumatisme de la guerre et de son long voyage vers l'asile hante toujours cet Afghan de 17 ans. Désormais, il expose ses épreuves sous forme de peintures sur les murs de sa chambre.
"Ma vie a été marquée par des événements très négatifs jusqu'à présent", a révélé Ali à la chaîne Al Jazeera. "Personne ne m'a aidé en Iran ou dans les autres pays où j'étais. Ces événements me hantent, donc j'essaie de les exprimer dans mes peintures".
Afin d'aider les mineurs non accompagnés comme Ali à s'adapter à la vie en Allemagne, une université dans la ville de Sarrebruck (sud-ouest) offre une thérapie intensive à court terme dans le cadre du programme baptisé START.
Le programme apprend aux jeunes réfugiés à gérer leurs émotions, leur permettant de comprendre et d'exprimer ouvertement leurs sentiments.
"Si après une séance d'aide rapide ils pensent +Wow, je peux le faire et ça aide vraiment, je peux arrêter de me couper ou de tirer mes cheveux", il (le programme) aide vraiment", a déclaré la psychothérapeute de l'établissement Eva Moehler.
Des centaines de milliers d'enfants réfugiés ont été admis en Allemagne l'année dernière dans le cadre de la politique de portes ouvertes du gouvernement. Bien qu'un grand nombre d'entre eux souffrent de traumatismes, la plupart ne reçoivent pas le genre de soins offerts à Sarrebruck.