Au Royaume-Uni, 43% des hommes et 35% des femmes, âgés d'entre 18 et 24 ans, ont pris l'habitude de sauter le repas avant de boire de l'alcool, et ce pour être ivre le plus vite possible. Ce phénomène est connu sous le nom d'alcorexie ("drunkorexia" en anglais) parmi les chercheurs.
39% of 18-24y/o skip meals to drink more: https://t.co/ky2YNfuplt@Drinkaware on the worrying issue of #drunkorexia pic.twitter.com/d4R8FHPdsI
— The National Student (@NationalStudent) 18 августа 2016 г.
Malgré que la règle de ne pas boire à jeun soit notoire, de plus en plus de Britanniques la violent pour que l'éthanol dans les boissons atteigne au plus vite leur système sanguin. Ce qui peut rendre l'individu plus susceptible aux lésions cérébrales et réduire sa capacité à absorber les minéraux ainsi que les éléments nutritifs des produits qu'il consomme.
Toutefois, derrière ce terme insolite se cache non la bêtise mais des problèmes sociétaux profonds. Selon le rapport du groupe de santé Beneden basé sur les réponses de 4.000 sondés, ce sont le dictate de la minceur et la pression d'amis de boire abondamment qui poussent les Britanniques à sacrifier leurs repas au nom de l'ivresse.
Bien que les hommes soient plus nombreux parmi les concernés, l'alcorexie s'avère être plus nuisible à la santé féminine: l'organisme féminin absorbe l'alcool plus lentement et les femmes risquent ainsi d'écoper de conséquences tant de court que de long terme. Plus précisément, il s'agit de l'intoxication alcoolique et d'une perte de connaissance, ou encore — à long terme — de problèmes cognitifs, de difficultés à se focaliser et à prendre une décision.
"Nombreux sont les jeunes qui préfèrent consommer de l'alcool à une alimentation saine", constate le directeur médical auprès de Benenden, John Giles.
Scary report from UK — we should spend more on promoting healthy #diet instead of subsitizing #organic ag @EurActiv https://t.co/t4d76T6NWN
— Lukasz Wozniacki (@WozniackiLukasz) 16 августа 2016 г.
Tristement, la majorité des sondés, des deux sexes, confient que leur choix des produits à consommer est motivé principalement par l'envie d'être à la mode, sans aucune inquiétude pour la santé.
Globalement, les Britanniques consomment moins d'alcool qu'ils n'en consommaient à l'époque, mais cette habitude est toujours très forte au sein de leur société, plus forte qu'ailleurs en Europe.