Ce mois d’août 1991 orageux, en Crimée et à Moscou

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Cette année, nous nous souvenons des évènements de 1991, si loin et si proche, qui ont bouleversé profondément le cours de l’histoire de la Russie. Le putsch d’août 1991 chargé de freiner le processus de restructuration de la vie soviétique en était un des points clé. Il y a 25 ans, tout était si compliqué…

Pour Hans Modrow, dernier président du conseil des ministres de la République démocratique allemande et président honoraire actuel de Die Linke, qui se souvient des évènements d'août 1991 dans une interview accordée à Sputnik, le putsch organisé par les membres du Comité pour l'état d'urgence était une surprise totale.

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"Le 4 août 1991, en tant qu'hôte du Comité centrale du Parti communiste de l'Union soviétique, j'étais invité à passer mes vacances en Crimée. Avant d'y partir, j'avais plusieurs rencontres au Comité — avec le vice-président Guennadi Ianaïev et avec le membre du bureau politique Alexandre Dzassokhov. Ce dernier a déclaré que, le 20 août, une signature de l'accord avec les Etats de l'URSS qui voulaient se réunir dans une Union des états indépendants était prévue", raconte l'homme politique.

Le putsch s'est déroulé du 19 au 21 août 1991. Le 20 août a surement été le jour le plus dur… Mikhaïl Gorbatchev, président de l'URSS à l'époque, était en effet bloqué dans sa résidence en Crimée. Hans Modrow était témoin de ce qui se passait dans cette région, ainsi que dans la capitale du pays. Le comportement des putschistes étaient assez étrange.

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"Mais ils ne le considéraient pas comme un putsch. Ils estimaient qu'ils s'appuyaient sur les bases du droit, faisant référence à l'état d'urgence qui pouvait être prononcé dans certaines situations, d'après la loi. Le ministre des Affaires intérieures (un des putschistes qui passait ses vacances dans la même station balnéaire que Hans Modrow, ndlr) est parti lundi, à 10 heures du matin après le petit déjeuner. Je l'ai vu par hasard, quand il quittait la station avec sa famille. Le soir, j'ai pris connaissance de ce qui s'était passé aux nouvelles", explique l'ex-président de l'Allemagne de l'est.

M.Modrow considère le putsch comme un évènement qui reflétait la situation politique extrêmement compliquée de l'époque. Selon lui, alors que les putschistes comptaient laisser l'Union soviétique telle qu'elle était, Mikhaïl Gorbatchev croyait aux changements, mais également à sa force de président. Cette dernière était cependant fortement mise en cause.

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