"Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public", indique M. Valls. Et d'insister: "Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique".
Three resorts in France to join three other seaside towns in banning the burkini pic.twitter.com/9oxpJbxKZ3
— TIMES NOW (@TimesNow) 17 августа 2016 г.
Cette mise au point intervient en pleine polémique alors que sept mairies de stations balnéaires (Cannes, Sisco, Le Touquet-Paris-Plage, Leucate, Oye-Plage, Villeneuve-Loubet et Mandelieu-la-Napoule) ont interdit ce type de tenue. Ce week-end, six musulmanes ont dû quitter la plage, pratiquement expulsées par la police, et quatre autres jeunes femmes ont été verbalisées (38 euros) pour non-respect des règles en vigueur.
"Les plages, comme tout espace public, doivent être préservées des revendications religieuses. Le burkini n'est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C'est la traduction d'un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l'asservissement de la femme", explique le premier ministre.
Derrière le burkini, "il y a l'idée que, par nature, les femmes seraient impudiques, impures, qu'elles devraient donc être totalement couvertes. Ce n'est pas compatible avec les valeurs de la France et de la République", argumente-t-il.
Cette loi a été validée à l'été 2014 par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui a estimé dans un arrêt que "la préservation des conditions du +vivre ensemble+ était un objectif légitime des autorités françaises".