Une fois libérés par leurs maîtres, les poissons rouges atteignent d'énormes dimensions et se transforment en animaux nuisibles dans la nature sauvage.
Le personnel du Centre de la pêche lutte contre ces diables rouges dans un étang de l'ouest de l'Australie depuis déjà une douzaine d'années. La rivière locale Vasse a connu un important afflux de poissons domestiques qui sont des habitants non désirés et peuvent infliger de sérieux dommages à l'écosystème.
Ces poissons sont nuisibles surtout parce qu'ils sont omnivores: ils diminuent la qualité de l'eau en remuant les résidus du fond de la rivière, dévorent la faune locale, ainsi que les œufs d'autres poissons. De même, ils diffusent des maladies et chassent les autres poissons de leurs habitats.
We speak to Dr Stephen Beatty about the eventual giant goldfish takeover #TheProjectTV https://t.co/Kr9UdyxNeA
— #TheProjectTV (@theprojecttv) 17 августа 2016 г.
Feral fish have invaded #Busselton's iconic Vasse River. Murdoch researchers took this amazing pic! pic.twitter.com/uLwySfUF0I @MurdochUniNews
— Murdoch University (@MurdochUni) 11 июля 2013 г.
Une alimentation non contrôlée rend les poissons rouges énormes. Certains d'entre eux pèsent environ deux kilogrammes et peuvent parcourir plus de 200 kilomètres par an. En ce qui concerne leur reproduction, les marais deviennent leur endroit préféré.
"Ça nous a permis d'apprendre comment on peut les contrôler", raconte le chercheur Stephen Beatty, l'un des auteurs de l'étude du Centre de la pêche de l'Université Murdoch, en Australie. "Il est possible d'atteindre le marais seulement via un étroit corridor, et on peut donc bâtir une sorte de piège pour les capturer tous quand ils viennent se reproduire".
Selon les chercheurs, leur tâche principale est de chasser les poissons domestiques de la nature sauvage, sans pour autant nuire aux espèces de l'habitat. Et si l'on a un animal domestique dont on veut se débarrasser, il vaudrait mieux l'apporter dans un magasin ou, en fin de compte, le placer dans un frigo, c'est le moyen le plus humain de le tuer, explique le chercheur.
"Mais ne les laissez pas dans la nature! Ils peuvent vous sembler inoffensifs dans un aquarium mais peuvent causer de grands dommages à la nature", met en garde M. Beatty.