Les autorités turques ont émis mardi des mandats d'arrêt contre encore 83 employés des tribunaux d'Istanbul, soupçonnés de liens avec l'organisation FETO du prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être le cerveau du coup d’Etat manqué, rapporte l'agence Anadolu, se référant à des sources au sein du système judiciaire.
Selon les interlocuteurs de l'agence, les accusations de participation à la FETO ont déjà été notifiées aux intéressés, et la police a procédé à des perquisitions à leurs domiciles et dans leurs bureaux.
Suite à la tentative ratée de coup d'Etat, les suspensions et les licenciements sont devenus massifs en Turquie, surtout parmi les juges, les militaires et les fonctionnaires. Selon les dernières informations, suite aux affrontements, dont Istanbul et Ankara ont été les centres, 246 citoyens turcs ont été tués, sans compter les mutins, et plus de 2.000 autres ont été blessés. Le rétablissement de la peine capitale sonnerait le glas des négociations sur une adhésion de la Turquie à l'Union européenne tout en aggravant l'inquiétude à l'étranger sur le non-respect de l'Etat de droit par Ankara.