Propagande sur l’Ukraine: la France dans le viseur de Soros

© AFP 2024 Brendan SmialowskiGeorge Soros, Chairman of Soros Fund Management, listens during a seminar titled "Charting A New Growth Path for the Euro Zone" at the annual International Monetary Fund and World Bank meetings September 24, 2011 in Washington, DC.
George Soros, Chairman of Soros Fund Management, listens during a seminar titled Charting A New Growth Path for the Euro Zone at the annual International Monetary Fund and World Bank meetings September 24, 2011 in Washington, DC. - Sputnik Afrique
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Après que des hackers ont piraté les systèmes informatiques de la fondation de George Soros, plus de 300 documents secrets ont été dévoilés contenant les projets américains visant à élargir la liste des partenaires européens potentiels qui les aideraient à s’opposer à l’influence russe. La France est en première ligne pour recevoir la Bonne parole.

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Ce n'est pas un secret que pour réussir un projet il faut s'impliquer. Et pour réussir plusieurs projets, surtout s'il s'agit de la lutte contre la soi-disant "propagande russe", il faut redoubler d'efforts et assurer ses bases, ce qui veut dire trouver des partenaires partout. Apparemment, telle est la stratégie de la fondation Soros, plus connue sous le nom d'Open Society Foundations (OSF), qui vise à promouvoir "la gouvernance démocratique".

Dans les documents de cette fondation récemment piratés par des hackers, on trouve des projets du financement détaillés, selon lesquels la fondation cherche à investir ses fonds dans une couverture "juste" (du point de vue de Washington) des évènements en Crimée et dans le Donbass.
La liste comprend une centaine de personnes et d'entreprises. 

"Parmi les bénéficiaires de notre aide, il y a «Krim.Realii» (krymr.com), Oleksii Matsouka de «Hromadske-TV-Donetsk», Sergei Garmash de «OstroV» et le groupe «IT Sector Kharkov».

Le soutien prévu est de 150.000 dollars", lit-on dans un des documents piratés.

En tant que "partenaires" des Etats-Unis, figure également un certain nombre de médias ukrainiens et européens: Vox Ukraine, "Nashi Groshi", "Evropeiskaia pravda" et le "KievPost", mais aussi l'édition britannique The Guardian qui a reçu 100.000 dollars pour la couverture de l'actualité ukrainienne après le Maïdan. Il existe aussi un projet spécial, créé afin de maintenir des liens avec les médias étrangers, intitulé "Le projet russe", une organisation basée à New York depuis 2006.

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Dans les documents se trouve aussi ciblé le site français d'information et d'opinion Mediapart qui est considéré par la fondation comme un "partenaire média potentiel".

"Une bonne synergie potentielle entre Hromadske (télévision ukrainienne par Internet lancée en 2013, ndlr) et Mediapart offre l'opportunité de lancer ce projet de l'Open Society Foundations en rendant possible un partenariat entre Hromadske et Mediapart. Cela offrirait à Hromadske une bonne insertion en France et l'opportunité de lancer rapidement le partenariat dans un pays d'Europe de l'Ouest pour aider à informer la stratégie de contenu de la rédaction".

De plus, Hromadske est considéré comme un des "interlocuteurs" entre les organes de presse en Europe et en Ukraine, puisque, selon les documents de l'OSF, "pour la crédibilité et l'indépendance journalistique, il est mieux que l'Open Society Foundations ne reste pas l'interlocuteur entre les organes de presse en Europe et en Ukraine".

"Nous espérons que Hromadsake élargira son réseau de partenaires en France au-delà de Mediapart qui serait une étape". Et de conclure que la Fondation espère développer ce projet dans "encore quatre pays outre la France".

"Notre soutien se réaliserait sous deux formes", lit-on par la suite, "la première, c'est le soutien du rôle des «partenariats internationaux» au sein de Hromodske: une responsabilité qui serait de rechercher et cultiver les partenariats internationaux avec des organes de presse similaires en Europe, (…) la seconde, c'est le soutien de la production du contenu qui ouvrirait la voie à ces partenariats, par exemple, au contenu digital avec des valeurs fortes de production, qui permet d'assurer un contrôle rédactionnel absolu pour Hromodske en même temps".

Parmi les évènements soutenus par l'Open Society Foundations, on constate des conférences au sein des universités leaders en Europe (en Italie, en France, en Espagne, en Allemagne et en Grèce) telles que la London School of Economics, le King's College de Londres et Science Po, avec la participation de "diverses voix de la Nouvelle Ukraine".

Ainsi, selon le scénario optimiste de l'Open Society Foundations, les fonds Soros augmenteront l'attrait pour l'Ukraine aux yeux des investisseurs potentiels, la Russie "ne commencera pas l'offensive" et Kiev deviendra riche et montrera à l'Occident un plan de réformes qui attirera des investissements supplémentaires.

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