Le maire Les Républicains de Cannes David Lisnard a proposé fin juillet d'interdire "l'accès aux plages et à la baignade (…) à toute personne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité", et vendredi, le tribunal administratif a validé l'arrêté "anti-burkini", rapporte la télévision française.
Ledit arrêté, dont l'application est strictement contrôlé depuis sa validation, interdit donc le port sur les plages du burkini qui est un maillot de bain à l'usage des femmes musulmanes, recouvrant la totalité du corps à l'exception du visage, des mains et des pieds.
Ce week-end, six musulmanes ont dû quitter la plage, pratiquement éconduites par la police, et quatre autres jeunes femmes ont été verbalisées (38 euros) pour non-respect des règles en vigueur.
Votée en 2010, une loi française interdit de revêtir en public une tenue dissimulant le visage. Quoi qu'il en soit, le port du voile en tant que signe religieux n'est interdit qu'au sein de l'école.
La loi du 11 octobre 2010, parfois appelée loi sur la burqa, interdit de "dissimuler le visage" dans l'espace public, notamment à l'aide d'un masque, d'une cagoule ou d'un voile islamiste intégral. Sont concernés la burqa — qui cache entièrement le corps, y compris les yeux derrière un tissu à mailles — et le niqab — qui couvre le visage pour n'en montrer que les yeux. Ici, ce n'est pas le signe religieux qui est mis en cause par le législateur, mais bien la dissimulation du visage qui en découle. Le hijab, qui masque la chevelure mais laisse le visage dégagé, ne rentre donc pas dans le champ d'application de cette mesure.
Cette loi a été validée à l’été 2014 par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui a estimé dans un arrêt que "la préservation des conditions du +vivre ensemble+ était un objectif légitime des autorités françaises".