Selon le plan initial, la première ministre britannique Theresa May devait informer officiellement ses partenaires de l'UE de son intention de quitter l'organisation dès janvier 2017. Conformément à la législation européenne, la procédure de séparation entre Londres et Bruxelles devait alors prendre moins de deux ans.
En vertu de l'article 50 du Traité sur l'Union européenne, tout pays souhaitant quitter l'UE doit en informer le Conseil européen puis fixer les détails dans un accord bilatéral approuvé par les députés du Parlement européen. La date exacte de la sortie doit être inscrite dans l'accord ou peut avoir lieu automatiquement deux ans après la notification. Par ailleurs, la participation du pays aux projets de l'UE, mais également le montant de ses cotisations budgétaires dépendent de la durée pendant laquelle il restera dans l'UE. Comme l'a annoncé ce week-end le ministre britannique des Finances Philip Hammond, le gouvernement britannique garantit le versement des cotisations jusqu'à sa sortie de l'UE. L'atermoiement de la procédure du Brexit pourrait également susciter des critiques sur le continent: le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé Londres à ne pas faire tarder le dépôt de sa demande de sortie dès le lendemain du référendum fatidique du 23 juin.