Des jumeaux par centaines
Pour les habitants de Candido Godoi, au Brésil, leur ville est la "Capitale mondiale des jumeaux". En effet, d'après les statistiques, la probabilité de naissance de deux enfants d'un coup est de 1 sur 80 dans cette ville brésilienne, selon le Daily Telegraph, et une femme sur cinq a des jumeaux. Autre curiosité: les enfants ont des cheveux clairs et des yeux bleus.
Les habitants de Candido Godoi racontent que dans les années 1960, un certain Rudolf Weiss, vétérinaire, était arrivé dans le village et avait commencé à en soigner les habitants. L'ex-maire de la ville, le médecin Anencia da Silva, a aidé à reconstituer les faits: "Les témoignages que nous avons recueillis indiquent qu'il allait de maison en maison, observait les femmes avec des varices et leur donnait à boire une mixture contenue dans une bouteille qu'il portait toujours avec lui ou des pilules. Parfois il offrait des services de dentiste et tout le monde se souvient qu'il prélevait même du sang". Selon Jorge Camarasa, l'"ange de la mort" utilisait Candido Godoi pour poursuivre ses expériences sur l'accroissement de la natalité (sachant que les nouveaux nés devaient répondre aux critères des "aryens purs" appelés à s'emparer du monde). Le "boum des jumeaux" a commencé avec l'apparition du médecin mystérieux.
Ces villes où avoir 100 ans est totalement normal
C'est sur l'île d'Okinawa (Japon) que vivent le plus de centenaires. L'espérance de vie moyenne y est de 88 ans pour les hommes et de 92 ans pour les femmes. Par conséquent, l'âge de 100 ans y semble parfaitement normal. Plus intéressant encore: les Japonais arrivent jusqu'à cet âge sans subir les maladies habituelles pour nous telles que les AVC ou les cancers. La plupart des habitants ont l'air d'avoir 20 ans de moins, sont allègres et joyeux, et ont établi leurs propres règles de vie. Selon les prévisions de l'Onu, d'ici 2040 l'âge de 100 ans sera la norme pour les Japonais — pratiquement 1 million d'habitants du pays du Soleil levant fêteront alors leur 100e anniversaire.
Le chercheur et explorateur Dan Buettner a consacré plusieurs années à la recherche d'une recette pour une longue vie sans maladie. Il est l'inventeur du terme "zones bleues", caractérisant les endroits où cela est possible. Hormis Okinawa, il s'est intéressé à la Sardaigne en Italie, à Ikaria en Grèce, à la commune de Loma Linda dans le sud de la Californie et à la péninsule Nicoya au Costa Rica. A l'issue de ses voyages, Dan Buettner a établi neuf règles de base pour vivre plus longtemps: notamment une nourriture saine et sans excès (peu de viande, beaucoup de fruits et de légumes) ou encore un mode de vie actif (mais pas trop) incluant marche à pied, natation, vélo, ainsi que beaucoup de soleil. Les facteurs psychologiques ont également leur importance: savoir garder son calme, avoir une famille aimée, ne pas perdre l'intérêt ni le sens de la vie, ainsi que renforcer les liens sociaux sont des facteurs qui contribuent à la longévité.
La langue des signes majoritaire
Des difficultés surviennent quand il est nécessaire de communiquer avec le monde extérieur, qui ignore le langage des signes de Kolok. Les fermiers sourds doivent expliquer avec leurs doigts les prix aux visiteurs pour vendre leurs bananes, mangues et goyaves au marché. Le fait que la plupart des habitants originaires de Bengkale soient analphabètes complique également leur vie. Mais peu à peu, la civilisation s'installe dans le village: la jeune génération de malentendants commence à maîtriser les smartphones et les réseaux sociaux et apprend la langue des signes internationale dans une école de Jimbaran située non loin de là. Autre particularité: la danse que pratiquent des habitants du village entre 16 et 72 ans. Bien qu'ils n'entendent pas la musique, leur sens du rythme et leur synchronisation sont surprenants. Ils organisent des prestations à l'université locale et dans la salle d'exposition BaliKrishna au nord de Bali. Les danseurs espèrent désormais rencontrer le succès sur la scène internationale.
La ville des albinos
Cette particularité, qui s'exprime en apparence par une absence totale de couleurs corporelles, réside au niveau génétique — le ferment protecteur, la mélanine, n'est pas présent dans l'organisme, ce qui rend la peau impuissante face aux rayons du soleil et peut engendrer différentes maladies. On compte 350 000 albinos dans le monde, qui sont douze fois plus nombreux en Afrique. Leur quotidien est difficile sur le continent noir. Non seulement on se moque d'eux mais leur vie est même en danger dans certains pays, comme en Tanzanie: selon une croyance la chaire d'un albinos pourrait guérir de nombreuses maladies.
Pour certains, avoir une apparence originale est effectivement un don de Dieu — des mannequins peu ordinaires sont par exemple demandés sur les podiums. La Chinoise Connie Chiu a ainsi été la première albinos reconnue par les maisons de couture. Elle a été suivie par les Afro-américaines Diandra Forrest, Albino Refilwe Modiselle et bien d'autres.
Un village de nains
Toutefois, cette particularité physique n'est pas synonyme d'absence de talent ou de vie malheureuse. Des nains sont devenus peintres, artistes, poètes. Parmi les plus accomplis: l'Américain Charles Sherwood Stratton, 64cm et 8kg. Le propriétaire d'un cirque, Phineas Barnum, qui a découvert Charles en 1844, a invité l'enfant de 5 ans dans son "freak-show" où il posait comme l'homme le plus petit du monde. Le nom de Charles faisait constamment la une des journaux. Il a été reçu à Buckingham Palace, par la cour française, a rencontré le pape et le président Lincoln en personne lui a envoyé un luxueux cadeau de mariage quand il s'est marié à une naine Lavinia Warren.