Selon le Financial Times (FT), lors de l'offensive des rebelles sur Alep, ces derniers reconnaissent être ravitaillés en armes et munitions, ainsi qu'en argent liquide.
"Hier à la frontière, nous avons compté des dizaines de camions fournissant des armes. Cela se produit de jour en jour plusieurs semaines durant… Il ne s'agit pas seulement de balles ou de fusils, mais d'armes, de pièces d'artillerie", a confié un activiste franchissant la frontière entre la Syrie et la Turquie.
D'autres rebelles interrogés par le FT disent que l'argent et les équipements proviennent de leurs sponsors régionaux, soit l'Arabie saoudite et le Qatar, via la frontière entre la Syrie et la Turquie.
"L'offensive des rebelles sur les positions des forces gouvernementales à Alep a été organisée et menée par les djihadistes du groupe Front Fatah al-Cham (anciennement le Front al-Nosra)", signale le FT.
"Il va de soi que les Américains sont au courant de ce qui se passe. Ils ont ignoré tout cela pour faire pression sur la Russie et l'Iran", a déclaré au FT sous couvert d'anonymat un diplomate occidental entretenant des contacts avec l'opposition syrienne.
Des combattants affirment pour leur part que diverses forces étrangères ont des raisons tangibles d'accorder en sourdine une assistance militaire et financière aux adversaires d'el-Assad à Alep.
Le 27 février, une trêve a été décrétée en Syrie, qui ne concerne pas cependant Daech, le Front Fatah al-Cham (ancien Front al-Nosra) et d'autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu.