Alors que la République Centrafricaine (RCA) se remet doucement sur pied après trois ans de conflits, Sputnik s'est rendu sur place pour recueillir les témoignages d'hommes politiques et d'habitants de la capitale. Le Chef de l'Etat, élu démocratiquement avec 63% des suffrages, affirme que son pays et son peuple veulent la paix plus que tout, et qu'il a besoin de l'aide internationale mais aussi de nouveaux partenaires commerciaux pour retrouver stabilité, force et prospérité.
Interview exclusive de Faustin-Archange Touadéra, président de la République Centrafricaine, bientôt sur @sputnik_fr pic.twitter.com/vpUSd74Crl
— Ksénia Lukyanova (@ksenia_sputnik) 12 августа 2016 г.
Dans une interview exclusive accordée à Sputnik, Faustin-Archange Touadéra, président de la RCA, reconnaît que les opérations Minusca et Sangaris ont permis de retrouver le niveau de sécurité nécessaire à l'organisation d'élections démocratiques, mais il demande à ce que les forces Minusca de l'ONU soient plus opérationnelles et efficaces, car l'armée centrafricaine est actuellement disséminée:
"Nous ne pouvons compter que sur la Minusca. Nous voudrions que son mandat actuel soit renforcé pour tenir compte de la situation dans le pays. Parce qu'aujourd'hui le peuple a besoin avant tout de sécurité."
En revenant sur l'affaire Sangaris, qui a vu plusieurs enfants centrafricains être victimes d'abus sexuels perpétrés par des militaires français – alors même que ceux-ci étaient chargés d'une mission de sécurisation et de pacification en RCA – le président centrafricain est resté ferme, en demandant à ce que justice soit faite par les autorités françaises:
"Nous suivons l'affaire [Sangaris] de près et nous demandons que le droit des victimes soit respecté."
À notre question "qu'est-ce que les Occidentaux pourraient apprendre des Centrafricains?", il a répondu en souriant que le trait marquant des Centrafricains était le plaisir d'accueillir et notamment d'accueillir les étrangers:
"C'est un peuple très accueillant et qui aime vivre aussi, qui aime beaucoup les étrangers, qui aime recevoir. C'est la particularité du peuple centrafricain."
Toutes les rencontres et les témoignages recueillis à Bangui, capitale de la Centrafrique, sont à découvrir prochainement sur les réseaux de Sputnik.