Comment trouver une solution efficace au problème de la "Jungle"? Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Hauts-de-France, dans un entretien accordé au Figaro, s'est posé la question de l'instauration d'un couvre-feu qui pourrait cibler les migrants de la "Jungle". Alors que la dégradation de la situation calaisienne alarme, est-ce une bonne idée?
Bruno Noël, secrétaire régional des Hauts-de-France pour le syndicat Alliance-Police, qui exprime son point de vue sur le problème de Calais dans un entretien accordé à Sputnik, estime qu'un couvre-feu serait un début de solution. Selon lui, les policiers attendent avec impatience la mise en place d'une telle mesure.
"Malheureusement on banalise ce qui se passe aujourd'hui sur Calais, mais toutes les nuits les migrants prennent d'assaut la rocade", indique le représentant syndical.
"On peut penser, nous policiers, à une fermeture de la rocade la nuit, parce que toutes les nuits c'est la même situation, voir qui se dégrade, car les migrants, bien aidés par les activistes extrémistes style +no border+ ou +black bloc+, sont de mieux en mieux organisés et on a de plus en plus de difficultés à gérer la situation et à assurer la sécurité des personnes", souligne l'interlocuteur de Sputnik.
"Ça pourrait faire partie des solutions, effectivement, maintenant c'est très difficile à contenir, les migrants ont tellement de portes de sortie, que les compagnies républicaines de sécurités qui sont sur place ne pourraient pas boucler tout le périmètre. Je pense qu'il y aurait de toute façon quelques sorties fortuites qui permettraient quand même d'interrompre le trafic", déclare le délégué dans un entretien accordé à Sputnik.
La situation est d'une extrême complexité. Elle s'est d'ailleurs aggravée dans le camp de Calais de fait de l'augmentation croissante du nombre de migrants. Selon les informations de deux associations d'aide aux réfugiés, l'Auberge des migrants et Help Refugees, les calculs effectués entre le 6 et 9 août derniers font état de 9.106 migrants résidant dans le camp.
Denis Hurth qualifie cette dynamique frappante d'"augmentation exponentielle" et souligne que "le camp est au bord de l'asphyxie". La "Jungle" de Calais continue donc de poser des problèmes aux autorités françaises, qui n'ont toujours pas trouvé de solution.