Dans un entretien à Sputnik, le ministre syrien des Finances Mamun Hamdan a commenté la situation financière de la Syrie sur fond de guerre.
Le ministre a été obligé de constater que, compte tenu de la chute de l'activité économique liée à l'arrêt de nombreuses organisations et entreprises à cause de la guerre, la situation relative à la perception des impôts a empiré. Le ministère des Finances éprouve constamment des difficultés pour trouver des sources de financement. La guerre a eu de graves retombées pour tous les secteurs économiques.
Interrogé sur les garanties accordées aux hommes d'affaires ayant quitté le pays avec leurs capitaux qui souhaitent rentrer en Syrie, M.Hamdan a répondu que sur l'instruction du président Bachar el-Assad, le nouveau gouvernement a mis au point une stratégie d'avenir privilégiant les entreprises publiques et privées. Cette stratégie, approuvée d'ailleurs par la population et le parlement, vise à réunir les conditions indispensables pour le redressement économique.
"Le ministère (des Finances) a étudié les projets des usines et des entreprises qui doivent être reconstruites pour servir de locomotives de l'économie. En ce qui concerne les entreprises privées, la décision a été prise de les soutenir par tous les moyens possibles et de leur accorder toute sorte de facilités. S'il y a des lois servant d'obstacle à leur redressement, nous allons les revoir", a dit le ministre.
M.Hamdan a signalé qu'une priorité avait été fixée: soutenir les forces armées et fournir tout le nécessaire à la défense de la population, à toutes les personnes touchées par la guerre et aux familles des morts et des blessés.
"L'armée syrienne mène une guerre contre les terroristes et l'activité économique doit être prête aux sacrifices au nom de la Syrie", a-t-il conclu.