Les soldats ont encerclé un stade, la police des mers et l'armée de l'air ont placé les navires en approche sous contrôle pour empêcher les terroristes de ternir la fête de l'indépendance.
Selon la presse, ceux qui préparaient l'attaque contre le grand prix de Formule-1 étaient membres de l'organisation terroriste "État islamique" (ou Daech, interdit en Russie). Le groupe, composé de 6 hommes, s'apprêtait à tirer des roquettes sur le littoral de Singapour pendant la course.
L'île Batam, située à seulement 20km des côtes méridionales de Singapour et contrôlée par l'Indonésie, devait être le polygone de lancement de l'attentat. La police indonésienne a arrêté les complotistes, liés à un certain Bahrun Naim, Indonésien de 32 ans diplômé en technologies informatiques et déjà responsable d'un attentat à Jakarta. Il se trouve actuellement en Syrie.
Le quotidien londonien The Independent a analysé les capacités dont devaient disposer les islamistes pour attaquer Singapour: "Avant tout, l'obus doit être de taille conséquente. Le Hamas a conçu la roquette artisanale Qassam dans la bande de Gaza, mais elle ne pourrait pas infliger de dégâts à Singapour. Les roquettes Grad, conçues en URSS dans les années 1960 puis exportées en Biélorussie, en Ukraine, en République tchèque, en Chine et en Pologne conviendraient bien mieux. En l'espace de 20 secondes, un Grad peut tirer ses 40 roquettes. Leur portée dépasse 20km".
Les terroristes pourraient facilement mettre la main sur un Grad: d'après l'agence de presse Reuters, le conflit en Ukraine a transformé ce pays en marché noir mondial de l'armement.
Singapour pourrait donc écarter le danger d'attaques extérieures en coopérant étroitement avec les pays voisins contre la contrebande d'armes.