Coupées des produits occidentaux depuis août 2014, les entreprises russes ont intensifié leur propre production. Par conséquent, la consommation de produits étrangers en Russie s'élève actuellement à des niveaux historiquement bas, selon ACRA, une société de notation, rapporte l'agence Bloomberg.
Même en mars 2015, lorsque l'inflation en Russie a atteint un niveau record de 17%, grâce à l'embargo alimentaire la croissance des prix ne s'élevait qu'à 1,6%.
En outre, au cours du premier trimestre 2016, la part des fromages importés sur le marché russe est tombée à 23%, alors qu'en 2014, elle était de 49%, souligne l'agence.
La politique de substitution des importations répond aux intérêts de la Banque centrale russe et des agriculteurs, dont la part dans l'économie du pays a atteint 4,4% en 2015. Cette année, le taux d'inflation annuel a ralenti à 7,2%, rappelle Bloomberg.
"Le maintien de l'embargo et la chute de la part des produits importés dans le domaine de l'agroalimentaire, toutes choses étant égales, calme l'inflation et la rend dépendante des facteurs monétaires internes et de la politique de la Banque centrale", note ACRA.