Le dispositif, dont la puissance a été suffisante pour alimenter en électricité un petit écran de papier électronique, se compose de deux électrodes tubulaires de graphite qui contribuent à faire passer le flux sanguin. Des réactions chimiques se déroulent sur chacune d'entre elles.
Sur la première électrode se produit une oxydation de glucose avec une émission d'ions d'hydrogène. Sur la seconde: une restitution de l'oxygène dissous dans le sang. Deux molécules d'eau se forment suite à cette réaction à partir de quatre ions d'hydrogène et d'une molécule d'oxygène. Une tension électrique se forme alors entre les deux électrodes.
Les chercheurs ont introduit la sonde dans la veine cubitale médiane d'un volontaire du groupe de recherche et fixé le dispositif à combustible de l'autre côté. Le sang du sujet coulait dans un récipient préparé et les chercheurs mesuraient la tension et le courant générés par le dispositif — relié par ailleurs à un écran.
La puissance enregistrée pendant les expériences était de seulement 0,74 microwatt, et la tension était de quelques dixièmes de volt. Mais ces valeurs ont suffi pour modifier le dessin à l'écran.