Le retour de la Turquie à la peine de mort signifiera la fin des négociations sur l'adhésion de ce pays à l'UE, a déclaré aux journalistes la porte-parole de la diplomatie allemande Sawsan Chebli lors d'un point de presse.
"Le retour de la peine de mort en Turquie sera incompatible avec les valeurs de l'UE. Il signifiera la fin des négociations sur l'adhésion à l'UE", a indiqué la diplomate.
"Il est absolument clair qu'un pays où existe la peine de mort, n'a pas de place au sein de l'UE", a rajouté la porte-parole adjointe du gouvernement allemand Ulrike Demmer.
Sawsan Chebli a annoncé que le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier avait envoyé en Turquie son vice-ministre Markus Ederer pour évaluer la situation dans le pays.
"Nous sommes d'avis qu'il est important de maintenir un dialogue direct entre nous", a souligné la porte-parole.
"La Turquie reste un partenaire et un voisin important. Il y a beaucoup de choses qui nous lient. Notre objectif est de montrer que nous sommes solidaires avec la Turquie après le putsch", a indiqué la diplomate.
Toutefois, il est important, selon la porte-parole, que les autorités turques respectent les principes de l'Etat de droit dans leurs actions après la tentative avortée de coup d'Etat.
En mai, la Commission européenne a proposé au Parlement européen et au Conseil européen d'abolir les visas pour les citoyens turcs.