Le SFO "a ouvert une enquête sur des soupçons de fraude, pots-de-vin et corruption dans l'activité de l'aviation civile d'Airbus", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Airbus a fait état des mêmes soupçons du SFO sur des "irrégularités concernant des consultants tiers", sans donner plus de précisions. Le groupe européen a souligné qu'il entendait "coopérer avec le SFO". Un porte-parole du SFO a déclaré qu'aucune autre information ne serait rendue publique avant l'aboutissement de l'enquête.
Cette annonce intervient quatre mois après que l'agence britannique de crédit à l'exportation a suspendu les crédits à l'exportation accordés à Airbus. La France et l'Allemagne ont ensuite fait de même.
La compagnie a dû passer une lourde charge d'un peu plus d'un milliard d'euros à la suite des différents retards et problèmes techniques de l'avion de transport militaire A400M.
Une somme supplémentaire de 385 millions d'euros a également été provisionnée pour le dernier-né de ses avions de ligne, l'A350, confronté aux difficultés de ses sous-traitants.
En avril, le groupe Airbus a écrit à ses 15.000 employés au Royaume-Uni pour les mettre en garde contre une sortie de l'Union européenne, à moins de trois mois du référendum sur la question.
"Nous pensons fermement que cela a du sens économiquement de rester dans l'UE, qui a aidé à faire de l'entreprise un succès mondial", ont écrit plusieurs dirigeants du géant de l'aéronautique et de la défense, dans une lettre adressée au personnel.