Une concentration excessive de mercure, un poison mortel, dans les eaux froides de l'Arctique est un phénomène peu connu du grand public. Une expédition de recherche a été organisée à bord du navire suédois Oden off Svalbard afin d'étudier le sujet.
"Tout comme d'autres éléments nocifs, le mercure s'accumule en Arctique et en Antarctique avant de se libérer dans l'eau lors de la fonte des glaces", a précisé à la Sveriges Radio Katarina Gardfeldt, la directeur de la recherche et professeur de chimie organique de l'Ecole polytechnique Chalmers.
A l'image d'autres métaux comme le fer ou le zinc, le mercure n'a aucune fonction biologique, mais en grandes quantités il peut avoir des conséquences terribles pour les animaux et les êtres humains, selon les chercheurs suédois.
Selon Katarina Gardfeldt, la solution à ce problème serait d'améliorer l'éducation écologique et de lancer des générateurs d'énergie alternative.
De plus, les éléments toxiques de l'Arctique, multipliés des dizaines de fois au cours des 150 dernières années, se dirigent sans obstacle vers l'Atlantique. L'expansion d'envergure du mercure est d'autant plus puissante si l'on tient compte que cet élément fait partie de la chaîne alimentaire comprenant le plancton, les poissons, les mammifères et finissant par les hommes, pour lesquels le mercure est un neurotoxique favorisant les maladies cardiaques et vasculaires chez les adultes ainsi que des retards de développement chez les enfants.