L'interlocutrice de l'agence attire l'attention sur le fait que les mêmes pays qui obligent les femmes à porter un voile le font pour les obligations religieuses "alors que ces pays auparavant envoyaient des femmes, des sportives ou permettaient en tout cas aux sportives dans leurs pays de vivre sans voile".
"On sait parfaitement, on l'a prouvé, que le port du voile est dangereux pour les sportives, par exemple dans un sport comme judo: il y a un risque d'étranglement accru. Dans le même temps, on sait très bien que les sportives qui viennent de ces pays, qui viennent voilées, n'ont pas la même préparation sportive et physique que dans d'autres pays", explique-t-elle.
Pour Mme Lebar, punir les sportives en les empêchant de venir aux Jeux ne constitue pas la véritable solution par rapport au port du voile.
"Le problème, que ce soit en matière de dopage qu'on le voit actuellement, ou en matière de voile ou d'autres problèmes, c'est qu'il ne faut pas sanctionner les sportifs qui sont simplement les premières victimes de ces problèmes, de ces politiques, de la politique des pays. Il ne faut pas sanctionner les sportifs, il faut sanctionner le système", indique la présidente.
"Mais là-dedans il y a une histoire de fric et ils ne vont pas s'amuser à sanctionner le Qatar ou l'Arabie saoudite qui leur donnent des fonds pas possibles. C'est ça à mon avis le vrai problème", constate Mme Lebar.