Les femmes subissaient des violences depuis longtemps, et se taisaient. Enfin, l'une d'elles a pris les devants et une trentaine de femmes l'ont rejointe. Elles se sont dévêtues sur une plage et ont ainsi fait naître ce témoignage photo contre les violences faites aux femmes.
Cette liberté mise à nu a été censurée par Facebook, ce qui n'a pas du tout découragé Julie Galiay, artiste mais avant tout femme et dont l'audace est à envier.
"Ces femmes et moi-même, nous avons posé pour un photographe professionnel afin de sensibiliser le plus de monde et de lutter à notre manière contre la violence verbale et physique faite aux femmes", a-t-elle expliqué.
Pourquoi a-t-elle choisi le langage corporel pour son action de protestation? Selon Julie, poser nu marque l'opinion et cela permet de faire avancer cette cause. Outre le caractère protestataire, il s'agit d'un projet artistique symbolique afin de récolter des fonds pour aider plusieurs associations. Et la censure y semble jouer un rôle non négligeable.
"La censure nous aide finalement à faire parler de cette action et à mobiliser ainsi d'autres femmes pour d'autres photos afin d'avoir un maximum de clichés à présenter lors des futures expositions", a mis en valeur Julie.
Le projet est pourtant encore loin d'être terminé. Il a débuté il y a 15 jours et les femmes entendent refaire un shooting photos le 21 août. Julie projette d'ailleurs de peindre elle-même à partir de ces photos. Voilà comment un petit acte humanitaire évolue en une campagne entière contre l'un des plus grands fléaux de la société qui demeure trop souvent tabou.
Julie envisage également d'exposer une de ces œuvres pour la charité dans le cadre du projet.
"J'ai décidé, avec l'appui d'amis galeristes sur Paris, de mettre cette œuvre, L'échappée Belle, en vente lors d'une enchère caritative dans une grande salle des ventes parisienne. Symboliquement, ce bébé de 2013 représente la liberté de la femme et ma propre liberté artistique puisqu'il est un de mes premiers grands formats!", a résumé Julie.