Journée "burkini": "du communautarisme pur et dur"

© Flickr / Frans PersoonBurkini
Burkini - Sputnik Afrique
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On a beau parler de la politique d'intégration des réfugiés dans les pays européens, les choses ne bougent pas. Pis encore, des musulmanes d'une commune proche de Marseille invitent leurs consœurs à passer une journée en "burkini ou jilbeb" dans un centre aquatique. Plusieurs élus veulent interdire la manifestation.

Pour mieux comprendre la situation, disons que Smile 13, une "association socio-culturelle, sportive et d'entraide pour femmes et enfants", a réservé pour une journée en septembre un centre aquatique aux Pennes-Mirabeau, à proximité de la cité phocéenne. Invoquant la présence de maîtres-nageurs hommes, les organisatrices autorisent la baignade en burkini et en jilbeb  (des tenues couvrant le corps de la tête aux chevilles), le maillot de bain deux pièces étant interdit. 

L'initiative de Smile 13 a mis de nombreux élus en effervescence. 

Le maire de le commune, Michel Amiel, qui se dit choqué et en colère contre du "communautarisme pur et dur", est disposé à  prendre un arrêté municipal contre l'événement. 

"Je prends un arrêté municipal interdisant cette manifestation sur la commune au motif qu’il est susceptible de troubles à l’ordre public", a-t-il martelé.  

La députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer dénonce sur Tweeter des "actes communautaires insupportables".

Selon elle, ne rien dire et ne rien faire, c'est devenir complice.

Le sénateur-maire FN des 13e et 14e arrondissements de Marseille Stéphane Ravier a également réagi. Pour lui, c"est  "fin du vivre-ensemble" au profit de  "vivre-avec". 

D'autres responsables FN ont également dénoncé  une "privatisation par des islamistes" et ont appelé  au "boycott" du parc aquatique.

 Pour résumer, il convient de reprendre un autre propos de Valérie Boyer: 

"Cela n'est en rien anodin, la bataille +du voile+ est l'expression la plus visible de la volonté des intégristes de marquer leur territoire et de soumettre les femmes", a-t-elle indiqué dans un communiqué. 

Stéphane Ravier a appelé le propriétaire à "ne pas collaborer à la communautarisation de notre pays", et lui a demandé d'annuler la privatisation.

Pour l'heure, la direction du centre aquatique n'a pas encore réagi.


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