"Convaincre plutôt que contraindre": l’accueil des migrants en question

© AFP 2024 Yannis KOLESIDIS / POOL Les réfugiés
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Les discussions autour des quotas de migrants continuent de bouleverser l’espace public dans les pays européens. La République tchèque en représente un cas édifiant. Les récentes déclarations d’Andrej Babis, premier ministre adjoint et ministre de Finances du pays, ont jeté de l’huile sur le feu.

La République tchèque ne devrait plus accueillir de réfugiés, tel est le message d'Andrej Babis, annonce l'agence Reuters. L'idée des quotas de migrants semble être largement désapprouvée par les représentants des autorités et de la société civile dans les pays de l'Europe centrale.

Les tentatives pour résoudre la crise migratoire sont-elles déconnectées de la volonté de la population? Et que penser des propos de M.Babis? Selon Jérôme Lambert, député socialiste et vice-président de la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale, qui s'exprime à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik, la déclaration du ministre tchèque peut être considérée comme mal venue.

"Chacun peut comprendre que tous les Etats sont en mesure de discuter de leur capacité ou non d'accueillir des personnes réfugiées, mais de là à adopter un tel ton, ce n'est pas très bien venu. Nous sommes dans une situation où chacun doit faire face aux mêmes difficultés, rejeter tout sur les autres n'est pas la solution", souligne le député.

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L'interlocuteur de Sputnik estime nécessaire de faire appel à l'intelligence de chacun et de prôner les principes de solidarité vis à vis des réfugiés. C'est là qu'il est possible de trouver une solution.

"Il faut convaincre plutôt que contraindre. Il faut lever ces réticences par le dialogue et la compréhension", déclare l'homme politique.

Dans cette situation, c'est la solidarité qui devrait être imposée et qui devrait primer sur les intérêts particuliers, estime le député.

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"Encore une fois, il ne s'agit pas d'accueillir des migrants, mais des réfugiés qui n'ont pas nécessairement vocation à rester en Europe. Ce n'est pas une obligation européenne mais une obligation qui ressort de la charte des Nations unies. Il y a des réfugiés, on leur doit assistance", indique l'interlocuteur de Sputnik.

Ainsi, la différence d'approche devrait être soulignée dans la politique européenne actuelle. L'aide aux réfugiés qui ont fui les conflits et qui se sont installés temporairement dans les pays européens, voici peut-être le principe clé.

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