Entre une politique domestique turbulente, des reportages qui suggèrent que les lieux pour les diverses épreuves sportives ne seront pas prêts, un risque d'attentat djihadiste, un taux de criminalité extrêmement élevé, et même la présence d'un virus renommé, c'est normal de se demander si les problèmes sont aussi grâves qu'ils ne le paraîssent. C'est quoi la vérité du terrain?
INVITE: Gustavo Ribeiro est journaliste et fondateur de plus55.com, le premier média brésilien anglophone sur le Brésil destiné aux étrangers. Il a également été journaliste d'investigation chez Veja (premier magazine au Brésil) et écrit pour Época ainsi que des rédactions françaises.
"Le Brésil ne vit pas du tout en ambiance olympique, les jeux sont entourés par des mauvaises nouvelles en ce moment. En plus de plein de problèmes, les Brésiliens donnent l'impression d'avoir honte d'accueillir les jeux. On a des problèmes avec les systèmes d'eau et d'électricité dans les bâtiments qui vont accueillir les athlètes. […] La cause est un manque de volonté politique depuis la nomination du Brésil en 2009. Le but était de donner un héritage à Rio et de booster l'image du pays. On n'aura ni l'un ni l'autre."
Quel est le rôle de la corruption au Brésil?
"C'est un problème très grave: on voit le scandale du renouvellement de la zone portuaire de Rio, alors qu'elle doit embellir Rio; le gouverneur de Rio a laissé le temps s'écouler jusqu'au point où il peut choisir lui-même les fournisseurs. La piste cyclable qui s'est effondrée était construite par l'entreprise de quelqu'un lié à la mairie de Rio. "
La situation politique du Brésil va-t-elle influencer la sécurité des jeux?
"Elle n'aura pas un rôle important; même au début l'année, il n'y a pas eu de confrontations. La situation est plus calme. C'est surtout une question d'image: le président par intérim sera sûrement sifflé, et va éviter de faire un discours en public, il va juste déclarer les JO ouverts. Il y a aura quelques groupes qui vont manifester