Sarfo a quitté son domicile à Brême et, en quatre jours, il a atteint le territoire syrien contrôlé par les terroristes. Là, il a appris des "agents" de services secrets de Daech que les terroristes n'avaient pas besoin de nouveaux soldats au Proche-Orient.
Selon lui, l'homme au masque du service secret de l'EI lui a expliqué que le groupe avait besoin de combattants en Allemagne et en particulier au Royaume-Uni.
"Ils m'ont demandé: +Ça ne te dérange pas de retourner en Allemagne? Parce que c'est là où tu seras utile pour nous+ Ils ont toujours souligné qu'ils avaient besoin d'attentats dans le même temps, ils voulaient mener des attaques simultanées en Allemagne, en France et en Angleterre", a confié Sarfo.
Selon Sarfo, après avoir traversé la frontière turco-syrienne, les terroristes ont relevé ses empreintes digitales et des échantillons de son sang puis ont procédé à un examen physique.
Le troisième jour de son séjour en Syrie, les agents de l'Emni lui ont expliqué pourquoi il ne pouvait pas se joindre à l'EI en Syrie ou en Irak.
"Ils m'ont dit qu'ils manquaient de gens en Allemagne qui étaient prêts à faire le travail. Ils ont expliqué qu'initialement, ils avaient des gens. Mais, ils se sont dégonflés les uns après les autres", a indiqué Sarfo.
Sur fond de récentes attaques terroristes en Europe, revendiquées par Daech, Harry Sarfo a expliqué aux autorités allemandes que les terroristes avaient eu des liens plus directs et plus évidents avec leurs chefs en Syrie qu'on ne le pense. En outre, l'homme fait valoir qu'en règle générale, les terroristes utilisent les personnes qui se sont récemment converties à l'Islam et sont prêtes à perpétrer des actions radicales pour le bien de leur nouvelle foi.