"La restructuration du service de renseignement est maintenant à l'ordre du jour, ainsi que la réforme de toutes les forces armées", a annoncé le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus lors d'une conférence de presse suivant la réunion du gouvernement.
Afin de mettre en œuvre cette réforme, il est nécessaire d’amender la Constitution, ce qui requiert l’unanimité de tous les partis politiques au parlement. Pour le moment, toutes les forces militaires et le renseignement sont sous le contrôle du Conseil militaire suprême qui comprend des ministres du pays.
Le 31 juillet, le président turc a publié un décret selon lequel le chef de l'Etat et le premier ministre ont le droit de donner des ordres directs aux commandants de l'armée, des forces aériennes et de la marine.
Ces changements sont le résultat d'une tentative échouée de coup d'Etat militaire dans la nuit du 15 au 16 juillet. Les putschistes ont employé du matériel militaire lourd et ont attaqué des sites militaires. Cependant, la plupart des forces armées du pays sont restées fidèles au gouvernement et le putsch a été réprimé. La rébellion avortée a fait 265 morts et plus de 2.000 blessés.
Environ 60.000 militaires, policiers, juges, fonctionnaires et professeurs ont été renvoyés, arrêtés ou font l’objet d’une enquête.