Ankara envisage une réforme du renseignement

© AFP 2024 ADEM ALTAN Cette image prise le 25 juillet, 2016, montre des écharpes à l'effigie du président turc Recep Tayyip Erdogan
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Parallèlement à la réforme militaire, les autorités turques réfléchissent à réformer le service de renseignement du pays.

"La restructuration du service de renseignement est maintenant à l'ordre du jour, ainsi que la réforme de toutes les forces armées", a annoncé le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus lors d'une conférence de presse suivant la réunion du gouvernement.

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Dans le cadre de cette réforme, le président turc Recep Tayyip Erdogan prendrait, probablement, le contrôle direct de l'Organisation nationale du renseignement (MIT) et de l'état-major.

Afin de mettre en œuvre cette réforme, il est nécessaire d’amender la Constitution, ce qui requiert l’unanimité de tous les partis politiques au parlement. Pour le moment, toutes les forces militaires et le renseignement sont sous le contrôle du Conseil militaire suprême qui comprend des ministres du pays.

Le 31 juillet, le président turc a publié un décret selon lequel le chef de l'Etat et le premier ministre ont le droit de donner des ordres directs aux commandants de l'armée, des forces aériennes et de la marine.

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Selon le document, le commandement militaire relève maintenant directement du ministère de la Défense et tous les hôpitaux militaires sont placés sous la responsabilité du ministère de la Santé. Le Conseil militaire suprême comprend désormais les vice-premiers ministres et les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur.

Ces changements sont le résultat d'une tentative échouée de coup d'Etat militaire dans la nuit du 15 au 16 juillet. Les putschistes ont employé du matériel militaire lourd et ont attaqué des sites militaires. Cependant, la plupart des forces armées du pays sont restées fidèles au gouvernement et le putsch a été réprimé. La rébellion avortée a fait 265 morts et plus de 2.000 blessés.

Environ 60.000 militaires, policiers, juges, fonctionnaires et professeurs ont été renvoyés, arrêtés ou font l’objet d’une enquête.


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