Tokyo, une capitale de plus dirigée par une femme

Pour Yuriko Koike, exécuter un travail d'homme n'est pas nouveau: par le passé, elle a rempli les fonctions de ministre de la Défense. Cependant, si les femmes politiques américaines disent qu'il leur a fallu "briser un plafond de verre", Mme Koike a brisé, selon ses propre mots, un plafond d'acier. 

Elle a 64 ans et elle parle couramment l'anglais et l'arabe, qu'elle a appris à l'Université du Caire. Avant de se lancer dans le journalisme, elle a travaillé plusieurs années durant comme interprète. Quant à la politique, elle s'y est engagée à 40 ans bien sonnés.  

Au cours de sa campagne électorale, Mme Koike a gagné la sympathie des habitants par les promesses de construire des centaines de crèches et de maisons de retraite et  de préparer la ville à de nouveaux séismes.  

"Je canaliserai mes efforts  afin d'améliorer la vie des gens et de créer une ville où tous pourront prospérer: femmes, hommes, enfants, vieillards et handicapés. Je formerai un nouveau gouvernement et je gouvernerai la capitale comme personne ne l'a fait avant moi", a déclaré la nouvelle maire de Tokyo. 

L'élection de femmes au poste de maire semble devenir une tendance. Paris est gouverné par Anne Hidalgo. En juin, Virginia Raggi a été élue maire de Rome. Des femmes dirigent Turin, Cologne, Barcelone, Bucarest, Prague, Diyarbakir (capitale du Kurdistan turc) et des dizaines de villes latino-américaines. L'année dernière, une femme est pour la première fois devenue maire de Bagdad. 

Des psychologues et des experts témoignent cependant qu'il ne faut pas s'attendre à un style de direction particulier de la part des femmes. Au contraire, la vie concrète prouve que dans la politique ces dernières se distinguent par des décisions sans compromis et des prises de positions dures.